En dépit des campagnes de sensibilisation, l'environnement continue de subir toutes les formes d'agressions. C'est ce qui a été confirmé par le bilan des activités de la cellule de la protection de l'environnement du groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran, communiqué à l'occasion des portes ouvertes organisées par cette institution, la semaine dernière, au Palais des expositions. En effet, en 2008, la cellule de la protection de l'environnement de la gendarmerie a traité 435 affaires et a arrêté 595 personnes pour atteinte à l'environnement. Quelque 395 arrestations et 291 affaires traitées sont liées au pillage de sable, ce qui représente plus de 60 % des affaires traitées. Le phénomène de pillage de sable a connu une importante baisse par rapport à 2007 où il a été enregistré 510 affaires. Les mêmes services ont enregistré 6 affaires liées à l'irrigation de terres agricoles avec des eaux usées. Neuf (09) personnes impliquées dans ces affaires ont été arrêtées. Concernant l'exploitation des ressources en eau et le sondage de puits sans autorisation, 121 personnes impliquées dans 61 affaires ont été arrêtées. D'autre part, dix affaires liées aux rejets des déchets dans des sites non désignés à cet effet ont été traitées. Notons que les articles 55, 56 et 57 de la loi relative à la gestion, au contrôle et à l'élimination des déchets, prévoit des amendes entre 500 et 5.000 DA en cas de rejet et abandon par une personne physique des déchets ménagers ou de refus d'utiliser le système de tri mis en place, ainsi qu'une amende de 10.000 à 50.000 DA pour les industriels, commerçants ou artisants. Le rejet des déchets inertes sur tout site non désigné à cet effet, et notamment sur la voie publique, est aussi sanctionné par une amende de 10.000 à 50.000 DA. En cas de récidive, l'amende est portée au double. D'autre part, 16 personnes impliquées dans 10 affaires de destruction d'arbres et d'exploitation de ressources forestières sans autorisation ont été arrêtées l'année dernière, alors que 37 individus ont été arrêtés pour des infractions liées à la chasse durant les périodes interdites, chasse d'animaux protégés et chasse sans autorisation. L'analyse de ces chiffres fait ressortir que les infractions liées à l'environnement ne cessent d'augmenter. Ainsi et pour protéger l'environnement, les participants au 5ème Séminaire national sur l'environnement et le développement durable, organisé jeudi dernier à Batna à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement, ont plaidé en faveur de la création d'un fonds pour l'environnement. Ce fonds sera alimenté par les amendes faites aux contrevenants à la législation en matière d'environnement.