Les locaux occupés à titre locatif depuis 1985 par Bata Districh, puis abandonnés dans la foulée de la dissolution de l'entreprise, il y a de cela plus d'une année, sont au centre d'un litige animé par l'OPGI d'une part, qui affirme sa propriété des lieux, et un particulier revendiquant, d'autre part, la même quête. L'équivoque est, aujourd'hui, soumise à l'appréciation des tribunaux qui, à en croire le directeur de l'Office, rendront bientôt leur verdict qui devrait, toujours selon notre interlocuteur, tourner à l'avantage du gestionnaire immobilier. En conséquence de quoi, il sera procédé à la vente par adjudication des locaux, dixit le premier responsable de l'OPGI. Pour notre part, nous devons en toute bonne foi reconnaître que l'objet de notre propos n'était pas, en première intention, de fouiner dans le statut juridique des «lieux», mais plutôt d'attirer l'attention de qui de droit sur l'inexorable dégradation de «Bata» surtout que les locaux sont situés en plein coeur de la rue de l'ALN qui constitue pour ceux qui ne connaissent pas Souk-Ahras, la principale artère de la ville. Dotés d'un simple grillage à trous très perméable, les locaux sont précipités dans une indicible et en même temps lamentable saleté qui ne fait honneur à personne. Ni aux autorités ni aux habitants de la cité. A l'approche des grandes vacances estivales, qui marqueront comme à l'accoutumée le retour au bercail des enfants de la ville à défaut des touristes, il serait malvenu, et à la limite inélégant, de laisser perdurer une image aussi hideuse, aussi indigne de Souk-Ahras. Le concentré de toutes les impuretés et de tous les immondices qui a trouvé refuge depuis déjà plus d'une année, sans que personne ne s'offusque, à l'intérieur de l'ancien siège de Bata, n'est pas aussi insurmontable qu'on le pense. Il suffit d'un minimum de bonne volonté - et c'est là apparemment, le chiendent - et de peu de moyens matériels pour nettoyer les lieux infectés et faire, du coup, oeuvre utile. Nous ne pensons tout de même pas que le fait qu'ils soit l'objet d'un conflit justifie toute cette inertie et cette indifférence qui font de «Bata» un nom qui a quand même bercé l'enfance d'une foule de bambins devenus aujourd'hui adultes, une épave en continuelle descente vers les abîmes, au nom d'une cynique approche que beaucoup ont du mal à comprendre encore moins à justifier.