L'accusé, un jeune facteur d'Algérie Poste de son état, comparaissait hier pour une deuxième fois devant le tribunal criminel de Constantine sous le chef d'inculpation de «détournement de deniers publics et falsification de documents officiels», et ce après cassation du premier verdict rendu à son encontre en 2005, le condamnant à une année de prison ferme. Hier, le tribunal criminel, avec une nouvelle composante de magistrats, maintiendra la première peine et condamnera l'accusé à une année de prison ferme, alors que l'avocat général avait requis contre lui 5 ans de prison ferme et une amende de 10 millions de centimes. Les faits remontent au 11 du mois d'octobre 1998, date à laquelle l'accusé avait détourné 80 mandats (en une seule journée) d'une somme globale dépassant les 43 millions de centimes, selon le rapport de l'inspection interne d'Algérie Poste. L'accusé avait empoché l'argent et apposé des signatures fictives sur les talons des mandats, pour se justifier auprès de ses responsables et leur faire croire que les intéressés ont reçu leur argent. Bien évidemment les concernés se sont plaints auprès d'Algérie Poste et une enquête a été déclenchée, dont les résultats confondront le facteur. Celui-ci reconnaîtra, hier, devant le tribunal criminel les griefs retenus contre lui, avouant qu'il a été tenté par le diable. Sa défense plaidera avec insistance pour «les circonstances atténuantes à accorder à son mandant, qui a déjà consommé sa première peine d'une année de prison ferme, et qui se trouve actuellement sur le point de célébrer son mariage». Au bout de ses délibérations, le tribunal criminel lui accordera les circonstances atténuantes et le condamnera à une peine d'une année de prison ferme.