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Chamboulements annoncés sur l'échiquier politique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 06 - 2009

Première recomposition de la scène politique nationale en prévision des élections de 2012, la création d'un mouvement rassemblant les dissidents du président du MSP.
L'entreprise n'a rien d'un gag. La scène politique nationale tend indéniablement à être redéfinie en prévision des élections législatives de 2012. « Pour le moment, nous voulons créer un mouvement de rassemblement, mais il se pourrait que nous le transformions en parti en 2011 en prévision des élections de 2012», a déclaré vendredi dernier à la radio nationale Abdelhafidh Benouaret, porte-parole du Mouvement pour la prédication et le changement (MPC), dirigé par Abdelmadjid Menasra. La dissidence au sein du MSP contre Abou Djerra Soltani et la ligne politique qu'il a suivie depuis le décès de Mahfoud Nahnah a été, faut-il le rappeler, pour un début, diluée dans l'effervescence d'un congrès qui a préféré garder le même patron pour quelque temps.
Pourtant, à ce moment-là, tous les observateurs donnaient Abdelmadjid Menasra comme vainqueur du bras de fer qui l'avait opposé à Soltani plusieurs mois avant. Tout ceci, c'était avant l'élection présidentielle du 9 avril dernier. Tout devait rester tel quel pour éviter tout contretemps.
Aujourd'hui, les choses doivent changer conformément aux aspirations du président de la République. Il est souvent répété par ses proches que Bouteflika n'a jamais accepté les partis politiques qu'il a hérité de ces prédécesseurs. Des sources qui lui sont proches nous avouaient récemment qu'il n'a jamais porté l'Alliance présidentielle dans son coeur. «Il n'en avait d'ailleurs même pas besoin puisque le terrain lui avait été acquis dès qu'il s'est accaparé du pouvoir suprême», est-il soutenu. Son retour à la tête de l'Etat, il l'a réussi après une longue traversée du désert qu'il ne semble pardonner ni à l'histoire, ni aux hommes, ni au pays. « Ils les méprisent tous, même s'ils activent pour lui», nous disait un haut responsable au sujet des partis de l'Alliance.
«Il le trouve détestable»
Le chef de l'Etat est connu pour n'avoir jamais apprécié le personnel politique qui l'entoure, dans sa totalité. Le FLN est, nous dit-on, « pour lui, ce parti qui n'avait pas levé le petit doigt pour lui lorsqu'il a eu des problèmes. S'il en est le président d'honneur, c'est parce qu'il a toujours gardé en tête qu'il a été un des membres influents de son puissant comité central de l'époque», raconte un ancien membre de ce même comité.
Le RND, «il le trouve détestable, nous est-il affirmé, parce qu'il estime que c'est un parti qui a été créé sur mesure pour des ambitions politiques d'une classe qu'il n'appréciait pas véritablement», ajoutent nos sources. Ahmed Ouyahia n'est certainement pas, selon nos interlocuteurs, l'homme que Bouteflika aime le plus. «Bien au contraire !». L'histoire aura retenu au Premier ministre d'avoir sombré dans les reniements de ce qu'il arborait comme des principes de taille durant les années 90. «Qu'il le veuille ou non, Ouyahia a été plus médiatisé sous le vocable d'éradicateur en puissance. Mais aujourd'hui, il a fait une volte-face qui ferait peur aux politiques les plus téméraires : il est devenu réconciliateur, en puissance aussi, même s'il clame son appui à la lutte antiterroriste», est-il souligné. Il faut reconnaître à Ouyahia qu'il n'a jamais été gêné d'être qualifié publiquement d'homme des sales besognes.
Depuis l'annonce de la préparation du parti de Saïd Bouteflika, bien des langues se sont déliées, en évidence sous l'anonymat pour des considérations de « devoir de réserve». «Et ce n'est pas le MSP qui sera du goût de Bouteflika, particulièrement sous la direction de Soltani», indique-t-on. L'Alliance semble avoir fait son temps, «celui que le pouvoir de Bouteflika a bien voulu lui accorder », précise-t-on encore.
«Pour peser comme une force politique...»
Dans l'entourage du président, on veut bien nous glisser que « ce n'est pas véritablement un parti que Saïd Bouteflika voudrait créer, mais il veut structurer les comités de soutien. Rappelez-vous qu'il y a déjà un mouvement en place depuis plus de deux ans qui s'est fait appeler d'un nom scientifique. Ça pourrait démarrer de ça...».
L'on s'étonne d'ailleurs du droit ou du devoir que se font les responsables du FLN et du RND de désapprouver l'initiative du frère du président en répondant d'ores et déjà par la négative quand à sa concrétisation. «Pourquoi Saïd Bouteflika ne dément-il pas l'information, s'il estime qu'elle est fausse ?», demandons-nous à un proche de l'entourage du président. «Il ne peut pas le faire parce que ce n'est pas un officiel», nous répond-il. Une réponse qui n'a rien de convainquant, notamment quand ce même responsable soutient, comme beaucoup de nos sources, qu'il est question «en premier, de structurer les comités de soutien ; c'est d'ailleurs en train de se faire depuis deux ans». Mais pour quelle finalité ?, demandons-nous encore. «Pour peser comme une force politique...», affirme-t-on.
D'ici 2012, bien des choses pourraient être appelées à changer. Il est évident qu'en cas d'événements inattendus, imprévus ou contraignants au niveau de la présidence de la République, les choses pourraient évoluer tout à fait autrement.
Pour l'instant, tout porte à croire que l'échiquier politique est appelé à subir des bouleversements. La création par Menasra du MPC tend véritablement vers cet aspect des choses. Et bien plus lorsqu'on se rend compte que les dissidents de Soltani radicalisent la tendance islamiste en gestation. Un projet d'amnistie générale devrait, selon des observateurs, réussir là où les prédécesseurs de Bouteflika ont échoué, à savoir réunir ou réconcilier les extrémistes, toutes tendances confondues.
L'on nous rappelle pour la circonstance que Liamine Zeroual a quitté la présidence de la République sur ce qu'ils qualifient de « trahison», celle, selon nos sources, d'avoir vu surgir dans son propre entourage la charte pour la paix et la réconciliation nationale, «un projet à l'époque qu'il n'avait jamais approuvé». Il est affirmé par un haut responsable que l'ex-président n'a jamais pardonné à ses collaborateurs «d'avoir sacrifié des principes républicains sains au détour d'un changement de cap tout à fait à l'inverse, qu'il n'a jamais approuvé personnellement et auquel il ne s'était jamais attendu».
L'on ne s'arrête pas sans faire un clin d'oeil à propos du sort des autres partis politiques, qui, nous dit-on, «ne perdent rien pour attendre, qui pour se prendre pour une opposition alors qu'ils ne le sont pas, qui pour avoir boycotté la cérémonie de la prestation de serment pour un troisième mandat...».
A en croire nos sources, une redéfinition des rôles, des places et surtout du rang occupé au sein de l'échiquier politique retranscrit au sein de l'APN, ne fait plus de doute.


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