Le conseil syndical de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) de l'union de wilaya de Constantine, syndicat affilié à l'UGTA, monte au créneau pour «dénoncer les agissements du patron de la centrale syndicale au niveau de wilaya qui a «congédié» son secrétaire, en l'occurrence M. Boulemdaïs Noureddine, pour le remplacer par un autre». Au cours d'une conférence de presse tenue hier au siège constantinois de la FNTE, et montrant plusieurs documents administratifs à l'appui de ses déclarations, M. Boulemdaïs s'en est pris au SG de l'union de wilaya, auquel «il a dénié la prérogative de procéder à son remplacement et reproché sa longue absence de la scène syndicale constantinoise, occupé qu'il était par l'exercice du mandat national que le 1Oe congrès lui a retiré», dira le conférencier. Le conférencier explique que «ce dernier était revenu, grâce à un coup de force, à son ancien poste et, pour rattraper le temps perdu et récupérer le mandat national central, il n'hésite pas à utiliser des méthodes indignes des longues traditions syndicalistes constantinoises, s'immisçant dans les affaires de la FNTE, suscitant le désordre et la division dans les autres secteurs comme la Protection civile, Algérie Télécom, l'APC, etc.» Au cours de ce point de presse, M. Boulemdaïs a «voulu attirer l'attention de l'opinion publique et des médias sur l'ampleur que prend le conflit syndico-syndical que connaît l'union de wilaya de Constantine au niveau de ses structures horizontales et les conséquences négatives sur les travailleurs de l'éducation qu'il a engendrées : division de la famille de l'éducation, retards dans la prise en charge de ses problèmes socioprofessionnels, manque à gagner, en l'espace de trois ans, d'un pactole de 16 milliards de centimes provenant des subventions accordées au secteur, etc.». Par conséquent, et par une motion adoptée à l'issue de leur réunion du 24 juin dernier, dont nous détenons une copie, les membres du conseil du syndicat d'entreprise déclarent que «le SG de l'union de wilaya endosse l'entière responsabilité des manipulations et entraves ayant abouti au pourrissement de la situation». Par cette motion également, les membres du conseil syndical «ont apporté leur soutien total à leur secrétaire général Boulemdaïs Noureddine en le confortant dans son mandat légitime», et ce jusqu'à la tenue de la conférence de renouvellement sous les auspices de la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation», et ont appelé leurs collègues à ne pas travailler avec lui «en cautionnant ses pratiques illégales à l'encontre du syndicat d'entreprise de l'éducation». A l'issue de la conférence de presse, les syndicalistes de la FNTE ont tenu également à lancer un appel pressant à la centrale syndicale de l'UGTA pour lui demander «de trouver une solution urgente à ce problème avant le pourrissement général de la situation, et ce «en mettant un terme au travail fractionnel entrepris par le SG de wilaya», qui, selon eux, «met en péril l'existence même de leur syndicat».