Une cérémonie commémorative a été organisée ce lundi en présence de M. Ghouali, recteur, des doyens des facultés, des chefs de départements et de plusieurs enseignants de l'Université Abou Bakr Belkaïd à l'occasion du quarantième jour du décès du professeur Aïcha Yacouta Nour. Tout un bloc de chimie porte actuellement le nom de la défunte, dont le parcours séduisant fut jalonné de succès depuis sa réussite au baccalauréat série mathématiques en 1979. Elle sera la première magistrante en chimie inorganique en 1988 et luttera pour avoir son propre laboratoire de chimie qu'elle créera avec ferveur. Elle obtiendra son doctorat d'Etat en 2001 et, depuis, elle multipliera ses publications internationales (10 au total), outre des publications à travers le territoire national et plusieurs communications. Cette femme, décrite comme une battante par ses supérieurs et ses collègues, avait l'estime de tous pour son engagement, ses principes et surtout pour l'enseignement qu'elle a embrassé par vocation, se basant sur le hadith «Celui qui t'apprend un mot, tu seras son débiteur». Sa valeur, dira d'elle le docteur Ghomari Fouad, l'un de ses proches collaborateurs, «se mesure par l'estime qu'elle a suscitée chez les autres. «C'était une dame autoritaire, juste, sûre d'elle, capable, qui avait prêté le serment de s'occuper des autres». Mlle Aïcha Yacouta Nour sera membre fondatrice de la Société algérienne de chimie et membre de l'Académie de chimie des pays du tiers-monde installée à Trieste (Italie). Elle faisait partie du «Projet algéro-français sur la formation et la migration des dunes», mondialement connu. Tous, à l'Université de Tlemcen, lui reconnaissent le courage et le dynamisme qui lui ont fait oublier sa maladie, mais ils lui inscriront son nom sur du marbre à l'entrée du département de chimie de la Faculté de l'ingénieur des sciences.
