A trois kilomètres du chef-lieu de wilaya, à mi-chemin entre Constantine et Hamma Bouziane, sur la route nationale qui mène vers les grandes villes côtières de l'Est, la cité de Békira et ses 30.000 habitants ne décolèrent pas. Cette fois-ci, les habitants élèvent le ton pour dénoncer la distribution anarchique de l'eau potable après, affirment ces derniers, une période de quinze jours de sécheresse. Cette importante bourgade est alimentée quasi normalement à un détail près que seul le quartier dit troisième tranche connaît de sérieux problèmes et ce depuis un peu plus de deux semaines. Selon des représentants de cette agglomération, l'eau coule de nouveau dans les robinets mais d'une manière irrégulière voilà une semaine environ, mais ni le temps ni le débit, jugé trop faible, n'ont réussi à étancher la grande soif des 500 habitants de cette troisième tranche. Ces derniers menacent de recourir aux «grands moyens» et certains parlent même «de couper la route nationale n°03 qui passe à proximité de Békira et de paralyser totalement la circulation, si des mesures ne sont pas prises dans des délais raisonnables». Contacté à ce sujet, M. Filali, le président de l'APC de Hamma Bouziane dont dépend administrativement le village de Békira, nous confirme qu'il a bien reçu dans son bureau des habitants de Békira venus précisément se plaindre de la distribution d'eau. Selon notre interlocuteur, il a contacté le principal responsable de la SEACO qui aurait confirmé ces coupures «provoquées par des fuites sans grande gravité». Ces pannes, toujours selon le responsable de la SEACO, questionné par le maire de Hamma Bouziane, «ont été immédiatement prises en charge par des équipes techniques et devraient être réparées rapidement pour une reprise rapide de l'alimentation». Cette information nous a été confirmée par le chargé de communication de la SEACO. Ce dernier, en effet, nous dira qu'au niveau de Békira, ce sont deux points noirs (et non pas un seul) qui posent problème car en plus de la troisième tranche, ce sont les occupants des logements évolutifs qui se trouvent dans la même situation que leurs voisins, mais, toujours selon notre interlocuteur, des équipes sont sur le site et tout devrait rentrer dans l'ordre dans les 24 heures qui suivent. «Notre souci et notre mission est de ne pas laisser les populations sans eau et nous y accordons la plus grande importance», conclut notre interlocuteur.