Après les erreurs de l'ère du socialisme et leurs fameuses usines clés en main, voilà venue celle de la gestion du système éducatif par des cadres clés en main.» C'est ce qu'a déclaré jeudi dernier le secrétaire général du mouvement El-Islah, Djamel Benabdessalem, lors d'une distribution de prix à des lauréats des examens de fin de l'année scolaire 2008-2009, au centre culturel Ahmed Hamani, à Constantine. Cérémonie organisée par sa formation politique et où des lauréats des trois paliers du système éducatif (sixième, BEM et bac), en sus de deux étudiantes majors de la promotion 2008-2009 de l'école nationale d'administration, section économie, et qui plus est sont natives de la ville des ponts, ont été honorés. Après la distribution aux concernés de cadeaux symboliques, le SG de celui-ci a saisi cette opportunité pour faire passer son message politique autant pour ce qui a trait à la politique intérieure du pays que pour ce qui concerne la situation internationale. Ainsi, il s'en prendra au système éducatif national, déclarant que «aussi bien en ce qui concerne les conceptions et méthodes que les structures, l'on n'a eu de cesse de préférer l'importation à la bonne démarche qui consistait plutôt à s'ouvrir sur la société, c'est-à-dire son environnement immédiat pour y puiser les éléments d'une réforme authentique et nécessaire». Et de poursuivre «mais le système, tel un mauvais élève ne sait pas tirer les enseignements qui s'imposent, ne faisant que répéter, en dépit des échecs successifs, les mêmes maladresses et confusions». Et d'ajouter que «malgré l'échec patent de la stratégie des usines livrées clés en main, c'est maintenant le tour de la gestion clés en main du secteur de l'Education nationale, et ce, contre toute logique». En politique étrangère, le conférencier critiquera la politique de génocide pratiquée en Chine, en Palestine, en Irak et en Afghanistan, alors que pour les relations avec la France, il évoquera les contradictions du gouvernement de ce pays et la position scandaleuse du président Sarkozy concernant l'affaire du massacre des moines de Tibehirine. Dans ce cadre, il annoncera une initiative prochaine qui sera prise à l'échelle nationale, en concertation avec le mouvement des avocats algériens, pour étudier les possibilités de juger des militaires français «pour crimes de guerre» en Algérie.