Parallèlement aux mesures visant à encourager l'acquisition de matériel fabriqué localement, la LFC 2009 a également introduit des mesures pour limiter les importations. La plus importante concerne le « relèvement des tarifs de la taxe sur les transactions de véhicules automobiles neufs pour les cylindrées supérieures à 2.500 cm3 et l'extension de son champ d'application aux camions et engins de travaux publics». Cette taxe passe de 100.000 à 200.000 DA pour les véhicules essence et de 150.000 à 300.000 DA pour les véhicules diesel. L'on nous explique que pour la catégorie des engins de travaux publics, la taxe introduite sera déduite de l'impôt sur le bénéfice, étant donné qu'il s'agit d'une charge d'exploitation. Selon un des cadres du ministère des Finances qui ont animé la conférence de presse d'hier, la taxe automobile (introduite en juillet 2008) a rapporté 707 millions de DA durant le premier semestre 2009 et, probablement, 500 autres millions de DA d'ici la fin de l'année. Par ailleurs, en attendant des dispositions plus précises, l'administration algérienne a la possibilité de «mettre en place à l'égard des exportateurs de certains pays, les mêmes procédures et formalités auxquelles sont soumis les exportateurs algériens dans ces (mêmes) pays». Il a été également décidé de limiter au «crédit documentaire» comme unique moyen de paiement des importations, et d'étendre «le champ d'application de la taxe de domiciliation bancaire aux prestations de services », une taxe qui ne concernait que les importations des marchandises destinées à la revente en l'état. L'importation de biens d'équipements usagés, y compris les engins de travaux publics et les pièces de rechange, n'est désormais plus autorisée.