Apparemment, les dernières mesures prises par le gouvernement pour éradiquer les logements préfabriqués érigés à la suite du tremblement de terre de 1980 n'ont pas apporté les résultats escomptés. Celles-ci, en effet, avaient donné la possibilité aux occupants locataires de ces chalets de devenir propriétaires du terrain sur lequel est bâti le logement et de permettre surtout une nouvelle construction en dur en lieu et place, accompagnée d'une aide de l'Etat de 70 millions de centimes. De même qu'un prêt bancaire leur est accordé à un taux d'intérêt symbolique de 2%. Cependant, malgré ces mesures incitatives, les postulants ne se bousculent pas au portillon des administrations et banques pour y déposer leurs dossiers. A noter que 18.316 familles occupent ces chalets, dont certains sont dans un état lamentable, en sus d'une matière dangereuse pour la santé des habitants contenue dans les parois du logement. Par ailleurs et à titre d'exemple, sur les 6.731 citoyens concernés par cette opération au chef-lieu de wilaya, 36 dossiers ont été déposés et seulement 23 reconnus recevables. Dans la commune de Chettia, la situation est la même puisque les services de la daïra n'ont réceptionné que 22 dossiers, dont 13 ont été retenus pour une population sinistrée de 5.334 familles. Idem pour les communes de Oum-Drou et Ouled-Ben-Abdelkader avec respectivement 12 et 6 dépôts de dossiers. Ainsi, on peut affirmer qu'au rythme actuel des dépôts de dossiers, le problème des préfabriqués risque de s'éterniser, alors que le président de République lui-même s'est engagé, lors de sa visite à Chlef, d'éradiquer ces logements préfabriqués. Dans l'attente de trouver une solution définitive à ce problème, les occupants de ces chalets vivent dans la hantise de contracter des maladies graves telles que le cancer ou l'asthme, en sus de la chaleur infernale qui y règne, particulièrement en cette période de canicule.