Ce qui fait l'unanimité sur les bords de la Mekerra est que la ville a certes connu une extension fulgurante, notamment avec la nouvelle agglomération de Sidi Djillali, juxtaposée à l'ancienne armature urbaine, à savoir une bonne partie de ce qui est appelé «la ville européenne». Mais ce qui est désolant, c'est l'insalubrité, le manque d'hygiène et la dégradation du cadre de vie palpables en plusieurs sites, jadis motifs de fierté et d'orgueil de nombreux autochtones et autres habitants d'après l'indépendance. En somme, les actes d'incivisme et d'atteinte à l'environnement sont malheureusement légion. De multiples désagréments sont à citer : des odeurs nauséabondes, des détritus à perte de vue, toute une perpétuation de l'anarchie ambiante devenue maître des lieux, même si des montées sur le créneau sont épisodiquement notées sur les lieux de la part de quelques associations. Certaines ont fini par jeter l'éponge quand le répondant nécessaire n'existe pas. La première, le mauvais éclairage public et la canicule qui empoisonnent les citoyens. L'on relèvera tout de même des actions tentant d'atténuer les choses, tout en souhaitant l'éradication définitive, telles celles du bureau d'hygiène ou de celui de la police de l'urbanisme qui, en quatre mois de l'année en cours, selon des statistiques récentes de cette fin juillet 2009, font part de 128 atteintes à l'hygiène et à la santé publique, et ce outre 47 autres atteintes ayant trait au jet anarchique des ordures. Ceci est une réalité dans l'ex-Petit Paris de Hassani Djellouli, de Ouhibi A., de René Justrabo (ancien maire communiste), aidé par les «indigènes» pour marquer son passage à la mairie. 142 atteintes à l'urbanisme ont été enregistrées en 2008. Pour le 1er semestre 2009, l'on indique officiellement 77 cas. Notons que ce volet laisse droit à des constats hideux ternissant bel et bien le blason de la ville des Ben-Ameur. Les espaces verts ont connu 18 atteintes en ce 1er semestre 2009, soit un total général d'atteintes à l'environnement et à l'urbanisme de 270 cas.
