Du nouveau dans l'affaire des oeuvres sociales du CHU de Constantine, qui a fait couler beaucoup d'encre vers la fin du mois de décembre de l'année 2008, période durant laquelle fut entamée une instruction judiciaire à propos d'un présumé détournement de près d'un milliard et demi de centimes. Une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles figurent neuf accusés et les autres citées dans l'affaire en tant que témoins, dont parmi eux des fonctionnaires, des cadres administratifs et des syndicalistes affiliés à l'UGTA, avaient été convoquées devant le procureur de la République. Deux principaux accusés, dont le président de la section syndicale, avaient été mis sous contrôle judiciaire. L'affaire devrait connaître son épilogue lors du procès qui devrait se tenir au mois de novembre prochain, comme l'affirment des sources judiciaires. Mais, d'ores et déjà, on nous a confié que «le magistrat instructeur a levé dernièrement le contrôle judiciaire auquel étaient astreints les deux accusés principaux». Dans ce contexte, on apprendra que «les résultats de l'expertise ordonnée par le parquet auraient «blanchi» les accusés quant au chef d'inculpation de détournement de deniers publics. L'expertise aurait cependant retenu le grief de la mauvaise gestion contre les personnes incriminées dans cette affaire.» Pour rappel, les investigations des limiers de la brigade économique, qui passeront au peigne fin la gestion des oeuvres sociales du CHUC sur une période de 4 ans, ont dévoilé, entres autres irrégularités, «des pratiques frauduleuses au niveau des prêts sociaux accordés aux travailleurs, où des sommes importantes sont attribuées fictivement aux travailleurs», c'est-à-dire qu'ils sont bénéficiaires de prêts à leur propre insu, soupçonnant dans ce sens que les sommes en question prenaient en réalité des chemins escarpés vers d'autres destinations. Cependant, les développements de cette affaire scabreuse, notamment les résultats de l'expertise, effectuée auprès des services financiers, ont montré que des retenus à la source étaient mensuellement opérées sur les fiches de paie de tous les bénéficiaires de prêts, et la seule anomalie détectée demeure «l'absence de dossier des concernés, accompagnant la demande, l'étude et l'octroi des prêts en question». En tout cas, l'on se prépare aujourd'hui à accompagner à l'aéroport 10 travailleurs, dont 5 retraités et 5 autres en activité, qui partent vers les lieux saints pour une Omra offerte par les oeuvres sociales du CHU.