Plusieurs assurés sociaux dont les dossiers sont gérés par le centre payeur de la nouvelle ville Ali Mendjeli dénoncent l'absence de prise en charge sérieuse de leurs dossiers de remboursement de frais médicaux, ou toute autre affaire ayant trait à la constitution de dossier administratif. «Le déplacement vers le centre payeur est devenu pour beaucoup d'assurés sociaux une affaire cauchemardesque, car je suis persuadé que l'attente sera longue devant les guichets et la probabilité de revenir bredouille, après des accrochages avec les préposés aux guichets, hante mon esprit avant d'arriver au centre payeur», signalent des travailleurs qui se rapprochent assez souvent du centre indiqué pour les besoins de remboursement des frais médicaux. Le courroux des assurés sociaux est remarquable sur les visages crispés des personnes en attente devant les guichets, certaines d'entre elles vocifèrent contre l'indifférence des agents, le manque de sérieux et autres reproches. «Pis, des dossiers administratifs pour l'établissement de la carte «Chifa», déposé au niveau du centre payeur, mais qui ne seront jamais retrouvés, par manque d'organisation surtout», soutiendra un jeune homme, qui affirme mordicus «qu'il a déposé un dossier, oublié quelque part dans des tiroirs, et on lui jettera à la figure qu'il n'a jamais déposé de dossier». D'autres assurés sociaux affilés à la CNAS (centre payeur Ali Mendjeli) relèvent l'absence d'un registre de doléances, afin de donner toute la latitude aux concernés pour porter leurs observations et permettre aux responsables de constater, de tâter le mécontentement des assurés sociaux. De l'autre côté de la barrière, c'est-à-dire chez les agents, le son de cloche est tout autre. «Nous gérons des milliers de dossiers d'assurés sociaux, dont le nombre est en nette augmentation, sans avoir les moyens», se défendra l'agent du guichet chargé du remboursement des frais médicaux. Et encore, faut-il le souligner, des centaines d'assurés sociaux n'ont pas changé de domiciliation des dossiers, gardant lien avec leur ancien centre payeur par crainte de subir le calvaire une fois déplacé à Ali Mendjeli. Le directeur de la CNAS de la wilaya de Constantine, questionné sur cette situation, affirme «qu'il s'agit d'une affluence due à des convocations lancées à plusieurs assurés pour remise des cartes «Chifa» ainsi qu'à des mises à jour des traitements spécifiques à inscrire sur les puces. De plus, cette bousculade peut avoir pour origine le fait qu'il existe plusieurs autres structures administratives. De toute manière, l'ouverture prochaine de notre centre à Ali Mendjeli en cours de finition, mettra un terme aux affluences. Enfin, dit-il, il existe un registre de doléances au niveau du centre de Ali Mendjeli et même les portes de la direction sont ouvertes à d'éventuelles réclamations».