Plusieurs griefs sont retenus contre les responsables de cette structure, dont des dossiers de remboursement datant de 2004 moisissent dans les tiroirs. Irrités par la manière dont sont gérées les prestations de services, des conditions d'accueil et de l'absence d'une réelle prise en charge de leurs doléances, des assurés affiliés à la caisse régionale d'assurances sociales des non salariés (Casnos) de Sidi Bel-Abbès ont décidé de boycotter ladite caisse. Ils sollicitent l'intervention des pouvoirs publics pour mettre fin à leur calvaire. C'est du moins ce qui ressort d'une pétition, dont une copie a été remise à notre bureau. En effet, les pétitionnaires pointent du doigt le directeur de la Casnos et dénoncent son attitude “négative à l'égard des assurés”. “Il refuse de nous écouter, de nous recevoir et si un assuré arrive à l'aborder, c'est sur les marches d'escalier ou dans les couloirs qu'il lui accorde l'attention, mais sans la moindre solution à ses problèmes. Donc, c'est décidé, nous ne ferons plus confiance à cette caisse”, écrivent-ils. Les plaignants s'insurgent aussi contre la violation des lois régissant la Sécurité sociale, et contre les responsables qui, selon eux, les privent de leurs droits. “Les responsables de la caisse exigent que les dossiers de retraite soient accompagnés d'un chèque postal. Alors que pour avoir un compte CCP, il faut attendre quatre mois.” Et d'ajouter : “Il y a des dossiers de remboursement des frais médicaux de quelques assurés qui demeurent en instance depuis 2004 à ce jour. Alors que les ordonnances qui dépassent les trois mois ne sont pas remboursables.”Quant aux contrôles médicaux, ils signalent que les malades ne sont reçus qu'une seule fois par semaine, “le mercredi”, sans tenir compte des cas des personnes âgées ou des malades chroniques lesquels, parfois, sont obligés d'effectuer un trajet de 200 km en aller et retour. Contacté par nos soins et interrogé sur les griefs exposés par les pétitionnaires, M. Bougouffa, directeur régional de la Casnos de Sidi Bel-Abbès, déclara : “Nous sommes un service public, c'est dans mes prérogatives de demander pourquoi les assurés attendent dans les couloirs. Je reçois tout le monde quotidiennement.” S'agissant des chèques CCP, notre interlocuteur signalera : “Nous acceptons les dossiers des retraités et nous leur accordons même des facilités pour l'obtention des comptes dans les plus brefs délais.” Concernant le remboursement des frais médicaux et ordonnances, dont les délais dépassent les trois mois, le même responsable indiquera : “Je ne fais qu'appliquer la loi, sauf lorsqu'il s'agit de malade chronique ou d'hospitalisation, où le dossier est soumis à l'examen du médecin de contrôle. En cas de rejet administratif, il y a des voies de recours CRP, l'expertise en cas de rejet médical, et il y a même l'invalidité en dernier ressort, qui est la commission d'invalidité de la wilaya, indépendante de la Casnos. Au sujet des consultations médicales, il faut au préalable collecter les dossiers et convoquer les intéressés. Le médecin de contrôle, en dehors des urgences, satisfait tous ses malades sans exception, trois fois par semaine, et les personnes venant de villes éloignées sont examinées le même jour. Pour le contrôle médical, nous recevons les malades tous les jours pour les formalités médicales et administratives.” A. BOUSMAHA