Un sit-in est prévu le 14 février devant le ministère de l'Education nationale à Alger. Déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications, les adjoints d'éducation poursuivent «le combat pour leurs droits et non pas pour leurs intérêts», lance M.Hammou Touati, président du Conseil national des adjoints d'éducation (Snte), affilié au Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap), aile Rachid Malaoui. S'exprimant au cours d'une conférence de presse tenue hier à la Maison des syndicats à Alger, l'orateur a fait savoir que «le Snte a déposé une demande d'audience hier au niveau du ministère de l'Education nationale à Alger. L'objectif consiste à rencontrer le ministre en charge du secteur Boubekeur Benbouzid, afin de lui expliquer leur plate-forme». Selon cette plate-forme, les adjoints d'éducation revendiquent leur classification à la catégorie 10 au lieu de 7. Ils réclament, également, le rétablissement en leur faveur du droit à s'inscrire sur la liste d'aptitude au poste de surveillant général en se basant sur leur ancienneté et non pas sur leurs diplômes universitaires. Ils demandent aussi le droit d'exercer dans le corps pédagogique et éducatif. «Un sit-in comme première action est prévu le 14 février prochain devant le siège du ministère de l'Education nationale à Alger», a indiqué le conférencier. Le président du Snte a précisé que cette décision a été prise en réaction au «mépris» affiché par le ministère de l'Education nationale. «On est marginalisés. Le mieux est de se débarrasser de nous! Même les lois sont ambiguës. On est perdus. On est exposés à des contraintes administratives insupportables. On n'a même pas le droit à une promotion malgré notre ancienneté», s'écrie M.Touati. Ces syndicalistes voudraient «une rencontre officielle avec le ministre de l'Education nationale pour débattre des préoccupations des adjoints d'éducation afin de mettre fin à leur calvaire». Et de menacer: «Si on refuse de nous entendre, on va hausser le ton.» Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation a également demandé à la tutelle la «réhabilitation de tous les adjoints d'éducation, au nombre d'environ 80.000 à l'échelle nationale dont 2% sont titulaires d'une licence de fin d'études dans le corps pédagogique». Dans ce contexte, M.Touati de préciser: «Auparavant, nous avions le droit de postuler au poste de surveillant général de l'éducation après 10 années d'expérience. Avec la nouvelle loi d'octobre 2008, seuls les universitaires ayant une expérience de deux ans peuvent y accéder.» Et d'ajouter: «La nouvelle loi exige de toute personne voulant postuler au poste d'adjoint principal d'éducation, un diplôme universitaire. Chose que nous n'avons pas, puisque nous avons été recrutés dans les années 80/90 avec le niveau de terminale.» Pour rappel, dans une déclaration précédente, le ministre de l'Education nationale avait annoncé une révision de la classification des adjoints d'éducation à l'issue d'une réunion ayant regroupé le bureau national du Snte et les représentants du même ministère, mais la coordination a été surprise de constater que l'adjoint principal d'éducation a été rétrogradé de la catégorie 10 à la catégorie 8, alors que l'adjoint d'éducation a été maintenu à la catégorie 7, avec la condition de poursuivre une formation spécialisée pour prétendre à une promotion, bien qu'il ait le même niveau que les travailleurs des autres branches classés aux catégories 10 et 11.