Comment atteindre la sécurité alimentaire en période de crise ? Une crise, dominée par la récession économique et financière à l'échelle mondiale, ayant pris dans son passage la crise liée à la flambée des prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques en 2007-2008. Cette situation alarmante, qui a pris une allure phénoménale, domine l'actualité mondiale et n'épargne pas non plus les petites exploitations agricoles où, selon la note d'information sur la Journée mondiale de l'alimentation établie par la FAO, «vivent et travaillent 70 pour cent de ceux qui ont faim dans le monde». A l'instar des autres régions du pays, la wilaya d'Aïn Témouchent a célébré la Journée mondiale de l'alimentation, ce dimanche, et a eu pour cadre la maison de la Culture. C'est la direction de la Pêche, des ressources halieutiques et de l'aquaculture qui a initié et organisé la journée en collaboration avec les départements de l'agriculture, des ressources en eau, des forêts et de l'environnement. L'impact de la crise économique sur les pays en développement suscite des préoccupations, non des moindres, et des inquiétudes fort alarmantes, car les moyens dont ils disposent pour mettre les plus vulnérables à l'abri de la faim sont obsolètes, comment prémunir le secteur de l'agriculture contre de futures crises est la question centrale qui n'a pas eu l'intérêt recherché par les différents intervenants préoccupés par la présentation distincte de leur secteur et ce qu'ils ont réalisé et atteint comme objectifs alors que la crise est là présente et guette tout le monde. La note d'information de la FAO a montré que «l'indice des prix alimentaires a augmenté en moyenne de 52 pour cent de mi-2007 à mi-2008" et le nombre de personnes» souffrant de faim a augmenté de 75 millions en 2007. Cette augmentation quasi-planétaire a ébranlé l'Algérie durant l'été et continue de sévir. A Aïn Témouchent, les fruits et légumes, et les viandes blanches et rouges ont atteint des pics vertigineux. D'après le fonds monétaire international, les cours mondiaux des céréales restent supérieurs de plus de 63 pour cent à leur niveau de 2005. Le secteur de l'agriculture, revenu sous les feux de la rampe durant cette crise, ne peut asseoir une véritable politique de développement agricole tant que la question du foncier agricole n'est pas tranché en définitif. Cependant, les facteurs à l'origine de la crise persistent. Il s'agit de la productivité agricole faible, l'accès à l'eau et le régime foncier sont des problèmes majeurs, fréquence actuelle des inondations et des sécheresses est supérieure à la fréquence moyenne à long terme, les investissements dans la recherche agricole et le développement sont nettement inférieurs aux niveaux recommandés par les experts, et ne sont pas orientés vers les cultures les plus importantes pour les pauvres. Ceci dit, les secteurs de l'eau, de l'agriculture, de la pêche, des forêts et de l'environnement sont appelés à faire face à la crise, à développer des programmes intersectoriels communs aux niveaux local et wilayal. Et la rentabilisation des eaux épurées à des fins agricoles est un créneau à inciter. Pour l'heure, les eaux épurées, dans la wilaya d'Aïn Témouchent totalisent 13 millions de mètres cubes d'eau par an de quoi irriguer au moins 1.300 ha d'arbres rustiques tels que l'olivier. Dans ce domaine précis, les forêts tablent sur plusieurs milliers d'hectares d'oliviers à planter au titre du contrat de performance 2010-2014. Toutefois, ces efforts louables à moyen et long termes devront être consolidés par d'autres dans le domaine de la transformation des produits oléicoles.