L'affaire des 23 harraga interceptés, il y a de cela 15 jours, par les gardes-côtes au large de Cap Falcon vient de connaître de nouveaux rebondissements avec l'arrestation de deux passeurs, a-t-on appris, hier, de sources sécuritaires. En effet, l'enquête confiée aux services du groupement de la gendarmerie d'Oran après l'arrestation de ces 23 candidats à l'émigration clandestine dont six mineurs a permis aux investigateurs de remonter la filière et d'identifier les membres du réseau qui étaient derrière cette tentative. Selon nos sources, les deux individus ont été arrêtés séparément, l'un à Bousfer et le second à Aïn El-Kerma. Les perquisitions opérées dans les domiciles des mis en cause ont donné lieu à la récupération d'une embarcation artisanale, d'un moteur, de carburant et une somme d'argent. Autant d'éléments qui ont permis de confirmer que ces mis en cause avaient pour mission d'organiser cet embarquement clandestin moyennant d'importantes sommes d'argent. Pour rappel, 23 harraga dont six mineurs avaient été sauvés d'une mort certaine à 2 miles marins au nord de Cap Falcon par les gardes-côtes. Les clandestins, âgés entre 15 et 44 ans, parmi lesquels on signale la présence de deux collégiens et d'un lycéen, avaient versé quelque huit millions de centimes chacun pour se procurer une embarcation de 5 mètres que les gardes-côtes avaient saisie. Présentés au parquet, les deux mis en cause ont été placés sous mandat de dépôt. Toujours dans le cadre de ce dispositif de contrôle, les éléments du groupement de la gendarmerie d'Oran sont parvenus au courant de cette semaine à avorter deux tentatives d'émigration clandestine. Au total, 16 personnes ont été arrêtées au niveau des plages de Kristel et de Aïn El-Turck, ont indiqué les mêmes sources, ajoutant que les patrouilles de surveillance ont permis, dans un premier temps, de repérer un groupe de 9 individus entre Kristel et Canastel et la saisie d'une embarcation. 24 heures après, c'est un autre groupe de 7 personnes qui a été également arrêté au niveau de la plage de Aïn El-Turck. Ces jeunes s'apprêtaient à rencontrer des passeurs pour prendre le large, mais l'intervention des gendarmes a permis de leur éviter le pire. Quant aux véritables «cerveaux» impliqués dans cette affaire, ces derniers n'ont pas été identifiés et l'enquête se poursuit toujours.