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Le roi livre
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 10 - 2009

«C'est un métier que de faire un livre, comme de faire une pendule». La Bruyère
Le 14ème Salon international du livre d'Alger (SILA) se tient à partir du 27 de ce mois sur les hauteurs d'Alger. Sa décision de ne pas le tenir à la SAFEX, siège traditionnel des foires, salons et expositions, a suscité de stériles polémiques, parfaitement illisibles pour l'Algérien lambda.
En arrière-fond des voix qui ont contesté, durant quelques jours, la délocalisation du SILA, il y avait ouvertement en ligne de mire certaines dispositions de la L.F.C. 2009 qui a fait réagir des entrepreneurs privés, des investisseurs et importateurs, surtout les concessionnaires de marques de véhicules. Ces derniers se sont calmés et d'autres savent, en fin de course, que le marché national est porteur et qu'il est de loin parmi les plus importants du continent.
Finalement et rapidement, tout est rentré dans l'ordre pour que le SILA se tienne, loin de la SAFEX, dans une infrastructure moderne, modulable selon les domaines, pareille à toutes celles qui comptent en Europe dans les champs diversifiés des salons, foires, expositions et autres manifestations commerciales, publicitaires etc. Mais si le livre est une industrie, un produit marchand, un commerce lucratif, il se distingue forcément du fromage, de la voiture, du bâtiment ou de l'électroménager, qui ont une autre place dans la vie quotidienne des gens, partout dans le monde.
Les éditeurs, les importateurs, les imprimeurs, les libraires, les responsables des bibliothèques, les transitaires et les critiques littéraires et d'autres métiers vivent et se développent grâce et avec l'écrit, le livre. Or, ce dernier point de départ jusqu'au lecteur-consommateur doit tout à l'imagination créatrice de ceux qui noircissent la feuille blanche, avec plus ou moins de génie, de talent, d'inspiration, de transpiration pour transcender les tabous, la censure et les pesanteurs qui marquent avec une force d'inégale dangerosité selon les sociétés. Le Roi Livre doit donc nécessairement être au coeur de ceux qui en vivent et des préoccupations de ceux qui ont l'amour et la passion de l'écrit et surtout au centre des politiques culturelles, avec tous les moyens adéquats. Peu importe le lieu où se tient le SILA pourvu que toutes les meilleures conditions possibles soient réunies. Pour la noblesse du livre irremplaçable, toutes les commodités sont convoquées: transport, hygiène et sécurité, stationnement pour les visiteurs, lisibilité dans ses espaces...
On a beaucoup glosé, selon les intérêts légitimes, et contradictoires des parties prenantes, marquées par la faiblesse de leurs organisations peu ou prou représentatives, parfois par des visions immédiates, des rentes et des habitudes routinières sur la pertinence de la délocalisation au détriment d'une «architecture» de béton et de fer qui date d'une époque représentative d'une absence totale d'esthétique et de maniabilité. La SAFEX, et cela ne dépend pas d'un quelconque staff dirigeant, est une conception dépassée par la mobilité et une technique qui autorisent de monter, de démonter et de s'adapter en peu de temps à la nature de n'importe quel évènement (livre, agriculture, énergies nouvelles, informatique...). Un débat autour de l'environnement, des rapports relatifs au temps, à la fluidité d'une circulation dans une ville aussi étouffée et étouffante comme l'est Alger, peut réunir architectes et urbanistes, managers, usagers d'un lieu, pour articuler des résolutions, des propositions soumises aux pouvoirs publics. Et le livre dans tout cela ?
Le 14ème SILA va se dérouler là où le choix s'est fixé pour les premiers responsables. Les visiteurs nationaux et étrangers, les professionnels habitués aux salons internationaux, les journalistes qui vont le couvrir, apprécieront sur les lieux si le changement dans l'espace aura été pertinent ou pas. Les automobilistes qui se rendront au SILA se feront aussi leur propre idée quant à l'accès au stationnement, à la restauration, à des sanitaires propres et pratiques. La lisibilité pour les milliers d'Algériens, amoureux du livre, sera, elle aussi jugée sur pièce, comme les conditions pour les exposants (douane, stand, etc). Cependant le SILA, si la place qu'il occupe dans le paysage culturel est importante, susceptible d'impulser l'enjeu majeur, a plusieurs têtes: lecture publique, traduction, réseaux nationaux de librairie, de bibliothèque dans les espaces où se transmettent la connaissance, les savoirs, mairies, entreprises, maisons de la culture, centres pour handicapés et personnes âgées... Dans les lieux fréquentés en masse par les citoyens (gares routières et ferroviaires, aéroports, ports) les librairies doivent fleurir au bénéfice des lectorats et de tous les métiers qui gravitent autour du livre dans tous les genres.
Le livre, au-delà des querelles stériles, intéressées ou marquées du sceau du politique dans une commerce qui peut s'avérer fort rentable, n'est pas réductible à un objet qui s'achète et se vend. L'écrit, il faut le redire sans répit, a une grande, très grande portée et signification humaine pour ses créateurs, ses fabricants les plus passionnés et les lecteurs. Le livre, l'écriture, aux origines mêmes des évolutions humaines, charrie des valeurs riches, complexes qui éclairent comme des balises dans les ténèbres et face aux archaïsmes que vit la société algérienne. La pensée à travers le livre est chargée de valeurs sociales, politiques, éthiques. Ses valeurs sont fondamentalement constitutives de l'humanité, dans ses versants éclairés. Un texte est un message parti d'un contexte originel, historique, destiné à des lectorats d'aujourd'hui et à ceux de demain. Il est le compagnon libre de la marche des humains.
Après le SILA et entre deux SILA, il y a tellement de choses à faire aux plans législatifs, financier pour des infrastructures de fabrication et de diffusion.
SAFEX ou hors d'elle, des assises du livre qui regrouperaient les secteurs privé et public, les professionnels et les pouvoirs publics ont du pain sur la planche.


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