Un bateau de commerce battant pavillon turc en provenance d'Oran avec, à son bord, une cargaison de ferraille et 17 marins, est tombé en panne des machines, samedi dernier, alors qu'il se trouvait au large de Skikda. Alertés, les gardes-côtes ont pris les devants en se rendant sur les lieux où se trouvait le navire «Tokyo», qui a mouillé au niveau de la baie de Sidi Akacha, entre la Marsa et Chetaïbi (W. Annaba). Il a été approché une première fois par deux remorqueurs de l'entreprise portuaire de Skikda, mais il a décliné l'offre d'assistance en refusant de se faire remorquer au port pour effectuer les réparations nécessaires et poursuivre sa route vers la Turquie, sa destination. La position de black-out adoptée depuis l'avarie machine s'est poursuivie jusqu'à la date d'avant-hier soir dans l'attente de la réparation du navire, mais les autorités n'ont pas attendu pour mettre en place un dispositif pour parer à toute éventualité de pollution ou d'autres incidents, sachant que la position du navire n'est qu'à environ 600 mètres de la côte. Le souvenir du naufrage du navire «Sophia», dont la tentative de sauvetage s'est soldée par la mort d'un marin de l'EPS et de gros dégâts au remorqueur «Skikda», est encore présent dans les esprits. Ce naufrage s'est produit à quelques kilomètres à l'ouest du lieu où se trouve le «Tokyo», et le littoral Skikda a été le théâtre de nombreux incidents dont les séquelles sont visibles encore à travers les nombreuses épaves qui s'y trouvent. Une pilotine de l'EPS, qui a tenté avant-hier d'approcher le navire en mouillage, a été contrainte de rebrousser chemin en raison de la forte tempête qui sévissait accentuant ainsi les appréhensions des équipes de sauvetage qui sont sur le qui-vive.