Des 34 biens immobiliers que compte mettre en concession l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière au niveau des wilayas de Annaba, Oran, Blida, Djelfa, M'sila et Boumerdès, trois sont situés aux portes d'Oran et seront mis aux enchères au profit d'éventuels investisseurs lors d'une opération, le 11 novembre prochain. C'est ce que nous a appris hier, Mme Atif, directrice régionale de cette agence, lors d'une visite guidée au sein de l'ancien site appartenant à l'ex-ENDVP sis dans la zone d'activité d'El-Kerma d'une superficie de plus de 26.000 m², dont près de 700 en bâti. Pour ce bien, la mise à prix de l'annuité a été fixée à près de 7.500.000 DA. Quant aux deux autres sites qui seront proposés aux éventuels investisseurs, notre source indique qu'il s'agit de deux actifs appartenant à SNTRAV et STMWO, dissoutes et remises à l'administration des domaines qui les a confiés à l'ANIREF pour leur mise en concession. Ces deux terrains situés dans la même zone d'activité ont une superficie respectivement de 16.260 et 11.636 m² et une mise à prix de 4.460.200 et 3.490.800 DA l'annuité. Selon la même responsable, l'avantage qu'offre le premier terrain réside dans sa viabilisation, étant donné qu'il est à proximité d'une voie d'accès donnant sur la ville d'Oran pour une durée de trajet n'excédant pas les 15 minutes et, surtout, sa position proche de la voie ferrée et de l'aéroport d'Es-Sénia. Par le mode de concession adopté au niveau central pour préserver le domaine privé de l'Etat en remplacement de celui de la cession qui a montré toutes ses limites avec notamment d'importantes parcelles destinées à des projets d'investissement et détournées de leur vocation initiale, le futur acquéreur devra apporter une plus value en créant non seulement des richesses, mais également des emplois. Concernant la mise à prix, qui avoisine les 60.000 DA pour le premier terrain, notre source précise que c'est l'administration des domaines qui l'a fixée sur la base des prix officiels du foncier industriel, mais en tenant compte également du marché du foncier dominé par l'informel. Reste les actifs excédentaires et résiduels situés au sein du tissu urbain, pour le moment l'ANIREF n'est pas concernée et leur affectation est du ressort des Domaines avec une primauté pour les projets d'intérêt public. A titre d'exemple, pour la seule wilaya d'Oran, plus de 40 ha ont été recensés, il y a quelques années, par l'administration des Domaines. Il est à préciser que depuis l'entame de la dissolution des entreprises économiques publiques à partir de 1997, de nombreux biens ont été cédés à des prix très en deçà de leur valeur foncière. Dorénavant, et pour les sites non situés dans les zones industrielles et les zones d'activités, leur concession à travers le gré à gré est confiée au Conseil national de l'investissement (CNI), qui les soumettra pour approbation au Conseil des ministres. Par ailleurs, et dans le but de mieux réguler le foncier industriel, l'ANIREF projette de créer des micro-zones industrielles au profit notamment des porteurs de projets de PME qui auront l'avantage de dépasser par le mode de la concession le sempiternel goulot d'étranglement, à savoir l'accès au foncier, un acquis qui leur permettra de mieux aspirer aux crédits bancaires étant donné qu'ils pourront hypothéquer leurs droits à la concession.