A moins d'un mois de la fête de l'Aïd El-Adha, les marchés hebdomadaires de la wilaya de Chlef connaissent une flambée des prix des viandes du bovin, de l'ovin et du caprin. Les marchés les plus fréquentés par les éleveurs et maquignons et par conséquent les acheteurs sont ceux de Ouled Farès, Chlef, Bou-Kader et à moindre mesure ceux de Zéboudja et Abou El-Hassan. Cependant, si les prix fluctuent légèrement d'un marché à l'autre, le prix de revient d'un kilogramme de viande oscille généralement entre 800 et 900 dinars pour ceux qui achètent le mouton sur pied. Certains éleveurs expliquent cette frénésie des prix par la forte demande à l'approche de l'Aïd et des fêtes qui en découlent à savoir le retour des hadjis mais également par la cherté des aliments de bétail et d'une pluviométrie capricieuse. Une virée au marché de Ouled Farès nous a permis de découvrir que les prix sont réellement hors de portée pour les bourses modestes. A en juger, un bélier de taille moyenne est proposé à... 20.000 dinars. Même les abats jadis réservés aux familles pauvres sont devenus inaccessibles en raison des prix affichés: 1.000 à 1.200 DA le kg. Quant à la viande blanche, malgré une production en hausse selon la direction de l'agriculture, les prix du poulet demeurent assez élevés. Certains bouchers le proposent à 300 DA le kg. L'explication donnée par les aviculteurs est que la production industrielle du poulet de chair est soumise au facteur de risque, à savoir que l'élevage du volatile est très sensible aux maladies et aux écarts de températures dans les centres d'élevage qui peuvent décimer des poulaillers entiers à tout moment, d'où une certaine réticence de la part de ces aviculteurs qui préfèrent investir peu pour minimiser les dégâts en cas de maladie et d'épidémie.