Une vingtaine d'immeubles en état de dégradation très avancé ont été recensés au niveau du secteur urbain El-Makarri, apprend-on auprès du délégué du secteur urbain, M. Smaïn Brahmia. Ce dernier indique qu'il s'agit d'immeubles menaçant ruine classés dans la catégorie rouge, car présentant un réel danger pour leurs occupants. Le même responsable signale que la majeure partie de ces immeubles est concentrée dans les quartiers de St Eugène et Bel-Air. A propos de vieux bâti, notre interlocuteur signale que plus de 700 demandes de logements ont été déposées par les habitants du secteur urbain, notamment ceux habitants des caves, des terrasses ou des immeubles en ruine. «Chaque mardi, jour de réception des mal-logés, nous recevons une cinquantaine de personnes, principalement des demandeurs de logement», affirme M. Brahmia. Ce dernier a tenu à rappeler les caractéristiques de son secteur, situé dans une zone tampon entre le centre-ville et la périphérie sud de la ville d'Oran. Notre interlocuteur relève au passage que la population du secteur dépasse les 70.000 âmes, un quartier connu pour l'importance de ses ensembles immobiliers, à l'instar de Haï Zitoun ou Grande-Terre. Il y a aussi Bel-Air et son grand problème de vieux bâti, entre autres. Concernant le relogement, le même responsable a indiqué que son secteur, à l'instar des autres, est pris en charge et la priorité a été toujours accordée aux sinistrés. A ce titre, il rappelle que six familles sont toujours recasées au niveau d'une école à El-Hamri. D'autre part et dans le cadre de la mise en application de la nouvelle loi 08-15 inhérente à la conformité des constructions et les dispositions relatives aux constructions inachevées, le même responsable indique que de nombreux habitants se sont rapprochés des services du secteur urbain pour avoir d'amples informations sur la délivrance des permis de réguler ou des permis d'achèvement. «Il s'agit de propriétaires d'habitations inachevées, généralement à El-Barki et les Castors», précise le délégué. Il est à souligner qu'un premier recensement avait été opéré au niveau de trois grands quartiers, à savoir Sidi El-Bachir, Sidi Okba et El-Mokrani. Il a été constaté dans ces quartiers que la majeure partie des immeubles sont d'anciennes bâtisses datant de l'ère coloniale. Ce premier recensement, qui s'était étalé sur deux mois, a révélé que 3.461 immeubles ne constituent aucun danger pour les habitants et ne nécessitent pas une réhabilitation lourde, mais des travaux légers. Ces immeubles ont été classés verts. En outre, 679 immeubles ont été classés dans la catégorie orange et nécessitent, de ce fait, d'importants travaux de réhabilitation pour permettre de sécuriser les occupants, alors que 254 immeubles ont été classés rouges, donc menaçant ruine et nécessitant l'évacuation de ses occupants. Il est a souligner que le nombre prévisionnel de logements à expertiser au niveau des communes d'Oran, Mers El-Kébir et Arzew est estimé à 54.500. Pour la commune d'Oran, il est prévu l'expertise de 50.000 logements, alors que les 4.500 logements restants sont répartis entre les communes d'Arzew et de Mers El-Kébir. Selon nos sources, à ce jour, le nombre de logements diagnostiqués est estimé à 23.963.