L'université Mentouri de Constantine figure parmi les campus où le mot d'ordre de grève nationale de quinze jours reconductible, à partir du 15 novembre, lancée par le CNES, n'a pas été suivi. Aucun signe de débrayage n'était perceptible au niveau de l'université Mentouri, où les cours et TD sont assurés le plus normalement du monde par les enseignants. « Et il ne faut surtout pas croire que ces derniers sont satisfaits de leur situation, car ils vivent les mêmes problèmes que leurs collègues des autres universités », qui ont choisi, quant à eux, d'adhérer massivement à la grève, comme le soulignera un enseignant de l'université Mentouri. Des taux de participation atteignant les 100% parmi le corps des enseignants titulaires des universités d'Oum El-Bouaghi, Sétif, Jijel et Skikda, où les vacataires assurent pour leur part leurs tâches par crainte de se voir mis sur le carreau, alors qu'à Constantine le suivi est carrément nul. Les causes de cette défection sont mises par les concernés sur le compte d'une absence de représentativité syndicale au sein de l'université Mentouri depuis trois ans déjà. « Le bureau de wilaya du CNES à Constantine s'est disloqué il y a de cela trois ans à la suite de conflits internes, et ne s'est plus relevé de ses blessures jusqu'à l'heure actuelle », en conviennent les concernés. « En tout cas, le coordinateur national était attendu hier en fin d'après-midi à l'université Mentouri de Constantine, dans le but d'installer un noyau de représentants du CNES, qui auront pour mission immédiate de mobiliser et rassembler les enseignants autour des revendications du corps des enseignants du supérieur, notamment en rejoignant le mouvement de grève, avant de procéder dans les meilleurs délais à l'installation d'un bureau, à l'instar de ce qui existe au niveau des autres wilayas », a-t-on appris auprès des enseignants. Ces derniers attendaient aussi la réponse du rectorat à propos d'une demande introduite dans le sens d'une autorisation de réunion à l'intérieur de l'auditorium Med Seddik Benyahia, une demande qui demeurait encore en suspens hier avant l'arrivée du coordinateur national.