La Division de l'urbanisme et de la planification (DUP) de la commune d'Oran devra recourir à «une consultation restreinte», pour choisir le bureau d'études qui sera chargé de l'étude du plan d'occupation des sols (POS) du centre-ville (secteur urbain El-Emir), a-t-on appris hier, auprès de ladite division. La même source a souligné qu'un cahier des charges a été élaboré par les services d'urbanisme de la commune en prévision de cette consultation. Cette procédure qui sera lancée «incessamment» s'impose aujourd'hui du fait que l'avis d'appel d'offres lancé en mars dernier fut «déclaré infructueux», a affirmé le directeur de la DUP, M. Mebarki, avant de rappeler que trois bureaux d'études avaient soumissionné pour l'étude de ce POS. Seul rempart contre l'urbanisation anarchique, l'adoption du POS du secteur urbain El-Emir s'impose aujourd'hui comme l'unique réponse fiable contre toute transgression à l'harmonie architecturale si unique du centre-ville d'Oran. Une forte spéculation foncière est constatée ces dernières années au centre-ville d'Oran, notamment dans des zones comme St-Pierre ou Miramar, comme en témoigne le nombre de dossiers de demande de permis de construire déposés auprès des services compétents du secteur urbain El-Emir. A défaut de POS au centre-ville, plusieurs bâtisses en complète contradiction avec le cachet architectural du site ont vu le jour. Une situation qui a contraint les responsables communaux à stopper net l'attribution de permis de construire. Mais, pour M. Mebarki, « la seule réponse viable qui s'impose actuellement pour mettre fin à ce gâchis : c'est l'adoption du POS ». Cet instrument d'urbanisme, qui a force de loi, est le seul à pouvoir réglementer l'usage du sol, a-t-il indiqué. Le POS devra donc définir les aspects techniques de toute nouvelle bâtisse (sa hauteur, le nombre d'étages, la qualité de la façade... etc) mais aussi sa fonction future (à usage d'habitation, commercial, administratif...). Autre urgence, lutter contre les transformations anarchiques que subissent certaines bâtisses, notamment au niveau des rez-de-chaussée qui sont, sans le moindre respect des normes de construction, réadaptées en locaux commerciaux. Une perversion de plus qui accentue la menace sur ces immeubles dont la majorité menace ruine.