Depuis quelques jours, les automobilistes empruntant la RN 19 Chlef-Ténès ont été surpris par la rapidité à laquelle la direction des Travaux publics a érigé des ralentisseurs un peu partout sur ce tronçon de 54 km. Cette opération serait motivée par le désir des pouvoirs publics de réduire le nombre d'accidents sur cette portion de la route où il existe quatre centres urbains, à savoir Chettia, Cinq Palmiers, Bouzghaia et Sidi-Akkacha. On a dénombré exactement 35 ralentisseurs entre Chlef et Ténès, installés dans/ou à proximité de ces agglomérations. Mais ce qui gêne le plus les utilisateurs de ce tronçon routier c'est la manière dont ont été conçus «ces obstacles». Selon beaucoup d'automobilistes, ces ralentisseurs ne sont pas conformes aux normes internationales et ne respectent pas les caractéristiques géométriques et les modalités de réalisation. A ce sujet, il faut savoir que les normes sont contenues dans le décret N° 94-447du 27 Mai 1994 qui rend obligatoire la conformité des ralentisseurs à la norme NFP 98-300 du 16 Mai 1994. De toute évidence, ces ralentisseurs ressemblent davantage à des monticules de gravas déposés sur toute la largeur de la chaussée que des ralentisseurs d'autant plus que ces «obstacles» ne sont même pas signalés par des panneaux, comme l'exige la réglementation. Il faut savoir que le profil en long du ralentisseur appelé communément «dos-d'âne» doit être de forme circulaire avec les dimensions suivantes : hauteur 10 cm + 1cm de tolérance de construction et longueur 4 m + 0.20 cm. A signaler enfin que la mise en place de dos-d'âne ne répondant pas à ces critères peut constituer un danger en sus du gêne occasionné aussi bien pour les conducteurs que les passagers.