La capitale algérienne abritera les 12 et 13 décembre prochains la conférence internationale des villes jumelées et des villes solidaires avec les villes du Sahara Occidental. Cette conférence revêt une importance particulière aux yeux des organisateurs au vu du nombre et de la qualité des participants qui viendront de tous les continents pour soutenir la légitimité internationale et le peuple sahraoui. Dans une conférence de presse animée au niveau de l'annexe de l'APC d'Alger, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) Mohamed Mahraz El Amari a annoncé que l'événement verra la participation d'une quarantaine de pays à travers 350 villes qui seront représentées par 352 personnes entre maires, parlementaires et représentants d'organisation non gouvernementale (ONG). Les Etats-Unis seront également présents à l'événement avec la participation de la fondation américaine de soutien au peuple sahraoui. La France participe avec une soixantaine d'élus alors que l'Espagne qui a une responsabilité historique dans le conflit sera représentée par autant de présidents de région, d'élus et de parlementaires qui viendront dénoncer les positions officielles de leurs pays respectifs mais aussi apporter leur soutien aux Sahraouis dont les droits sont bafoués quotidiennement par le Maroc. «La conférence d'Alger sera une tribune pour appeler l'ONU à assumer ses responsabilités», a déclaré hier le président du CNASPS qui dénoncera au passage la répression des Sahraouis, particulièrement ces derniers mois où des dizaines sont torturés ou mis injustement en prison. Côté algérien, quelque 150 maires vont prendre part à cet événement international qui sera organisé sur la côte ouest d'Alger durant deux journées. Outre les continents africain, d'Amérique, d'Asie et d'Europe, l'Australie va participer avec le déplacement à Alger du maire de Sydney, ce qui sera une première dans les annales de la lutte du peuple sahraoui. Les organisateurs misent énormément sur le concours des élus et autres parlementaires, européens notamment, pour faire pression sur leurs gouvernements pour adopter une position claire en soutenant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui conformément aux décisions de l'ONU et de son Conseil de sécurité. La conférence devrait être sanctionnée par une déclaration appelant sans ambages l'Organisation des Nations unies à assumer son rôle tel que défini dans sa charte. Il faut signaler également qu'Alger abritera le 14 décembre la réunion statutaire du comité exécutif des cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLUA). Le comité dont la vice-présidence est assurée par le maire d'Alger, Tayeb Zitouni, se réunira à l'hôtel El Aurrassi avec la participation de 53 pays africains. Le Maroc aurait tout fait, a soutenu hier le maire d'Alger lors de la conférence de presse, pour saborder l'événement et empêcher notre pays d'abriter le siège de l'Afrique du Nord. Ce dernier sera, souligne le maire de la capitale, inauguré la semaine prochaine au niveau du boulevard Mohamed V, au centre d'Alger.