Les secteurs urbains choyés Les 12 secteurs urbains de la ville d'Oran verront leurs budgets évoluer en 2010 de 50 jusqu'à 60 % en comparaison avec l'année 2009. C'est ce qui a été annoncé hier, par le directeur des Finances de la commune d'Oran, M. Benzekhroufa, à l'occasion de l'adoption par l'APC d'Oran du Budget primitif (BP) 2010 établi à hauteur de 323 milliards d centimes. «En moyenne, les secteurs urbains de la ville disposeront pour l'année 2010 de crédits qui tourneront autour de 1 milliard de centimes, soit une évolution variant entre 50 et 60 % par rapport à l'année en cours », a affirmé M. Benzekhroufa. Les crédits retenus pour les 12 secteurs de la ville sont de l'ordre de 138 milliards de centimes. Autre particularité, et non des moindres de ce BP 2010, c'est qu'il va donner « plus de liberté aux secteurs en matière de dépenses par rapport à tous ses prédécesseurs », a-t-il encore précisé. « Les secteurs urbains de la ville d'Oran, qui seront appelés peut-être dans quelque années à jouir d'un statut de communes à parts entières, doivent dès à présent s'habituer à prendre les devants, notamment en ce qui concerne l'amélioration du cadre de vie et l'entretien permanent des infrastructures », a-t-il encore expliqué. Un autre indice plaide encore pour ce choix consistant à donner plus de responsabilités aux secteurs en matière de dépenses. Cet indice a trait aux crédits 2009 alloués aux secteurs urbains. Selon le directeur des Finances et de la comptabilité de la commune d'Oran, 95 % de ces crédits ont été consommés par les secteurs, ce qui représente un indice positif de gestion. Les divisions techniques de la commune ont, quant à elles, fait un peu moins bien, en consommant en moyenne 85 % de leur budget consacré au fonctionnement et 56 % de leur budget équipement. Mais ceci s'explique, a souligné la même source, par la « contrainte du seuil du marché », selon laquelle quand un marché dépasse les 8 millions de dinars, il doit, selon la réglementation, passer par une longue procédure qui peut nécessiter dans les cas les plus extrêmes jusqu'à 12 mois. S'agissant des prévisions de recettes pour l'année 2010, qui constituent le BP 2010, elle sont estimées à 3,23 milliards de dinars, soit plus de 323 milliards de centimes. Ces recettes sont composées essentiellement des recettes fiscales (à hauteur 95,91 %) qui sont de l'ordre 3,1 milliards de dinars et des recettes parafiscales qui dépasse de peu les 132 millions de dinars, soit à peine 13,2 milliards de centimes. Quant aux dépenses prévisionnelles, elles sont au total de plus de 688 milliards de centimes, dont 295,5 milliards de centimes de dépenses obligatoires (salaires, eau, gaz et électricité...). Le budget primitif 2010 engendre de ce fait un déficit prévisionnel à équilibrer de plus de 324 milliards de centimes.