Les usagers de la ligne 51 reliant le Palais des sports à Haï El-Yasmine et Haï Es-Sabah endurent un véritable calvaire en raison d'une anarchie sans précédent caractérisant celle ligne. Si, auparavant, les chauffeurs de ces bus imposaient leur diktat en fixant, à partir de 15 heures, le terminus à hauteur du marché de l'USTO, depuis deux jours, ils ont décidé de ne pas desservir du tout ces cités, abandonnant de nombreux usagers à mi-chemin. Une décision qui semble les arranger, car elle coïncide avec les vacances d'hiver et les étudiants ne se rendent pas à l'université Mohamed Boudiaf. Face à ce constat amer, relevé depuis plusieurs jours, les usagers ont décidé d'interpeller le directeur des transports pour intensifier le contrôle et désigner des inspecteurs pour inciter ces chauffeurs à respecter les itinéraires qui leur sont fixés par le règlement. «Nous sommes livrés à nous-mêmes et les bus nous abandonnent à mi-chemin et nous sommes obligés de terminer notre parcours en prenant un taxi, si on trouve bien sûr», lance une mère de famille habitant Haï El-Yasmine. Ainsi et en l'absence d'un contrôle et d'un règlement qui prévoit des sanctions contre ces chauffeurs, ces derniers ne font, en effet, qu'à leurs têtes pénalisant de nombreux citoyens. Pour certains, c'est la loi du plus fort au niveau de cette station (Palais des sports). Primo, il est difficile de monter dans le bus vu le nombre des usagers qui attendent et, une fois à l'intérieur du bus, les usagers sont abandonnés malgré eux à l'USTO. Ainsi et refusant d'être à la merci de ces transporteurs, les usagers ont décidé d'interpeller le wali d'Oran dans le cas où aucune solution n'est apportée pour remédier à ce problème. Une commission composée d'inspecteurs de la direction des transports serait souhaitable pour voir dans quelles conditions évoluent les usagers qui pour la plupart sont des fonctionnaires et des étudiants. Par ailleurs, pour de nombreux syndicats, ces anomalies doivent être signalées par les usagers car les chauffeurs doivent respecter l'itinéraire qui est fixé par le règlement en assurant le transport des usagers jusqu'à Haï El-Yasmine. A vrai dire, les nouvelles cités doivent être desservies conformément aux orientations de la direction des transports, mais sur le terrain c'est une tout autre histoire. Ainsi et en s'interrogeant sur cette anarchie, les usagers ont exprimé leur désarroi en qualifiant ce qu'ils subissent quotidiennement d'injustice. Pour eux, la faute incombe aux chauffeurs et aux receveurs, qui en l'absence de contrôle opèrent à leur guise sans aucun respect de la loi, ni des usagers, à l'origine de leur gagne-pain.