PLF 2025: valoriser les acquis et amortir l'impact de la vague inflationniste enregistrée à travers le monde    le président de la République reçoit les vœux du roi d'Espagne à l'occasion du 70e anniversaire du déclenchement de la Révolution de libération    Mouloudji évoque avec son homologue qatari les moyens de renforcer les relations bilatérales dans les arts    Le Premier ministre préside l'inauguration du SILA    Foot/Qualifs-CAN U20 (Zone UNAF) Algérie: "Jouer nos chances à fond pour la qualification"    Le président de la République félicite le président américain Donald Trump pour son élection    Laghouat: Inauguration du nouveau siège de la sûreté urbaine de la daïra d'Oued-Morra    Un journal belge raconte le traitement inhumain des prisonniers d'opinion dans les geôles du makhzen    Séminaire national à Alger sur la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954    Le Forum des journalistes palestiniens condamne la visite d'une délégation de journalistes marocains dans l'entité sioniste    FAO : l'Algérie participe à la 47e session de la CGPM à Rome    AIEA: l'engagement de l'Algérie en faveur de la transition énergétique durable réaffirmé    APN: séance plénière jeudi consacrée aux questions orales    Cour constitutionnelle: des ateliers de formation sur l'exception d'inconstitutionnalité au profit des avocats stagiaires    Escrime/Coupe du monde: près de 300 athlètes de 37 pays au rendez-vous d'Oran    ANP: mise en échec de tentatives d'introduction de plus de 12 quintaux de kif via les frontières avec le Maroc    Conférence à Alger, sur le parcours révolutionnaire et militant du peuple algérien durant la lutte armée pour son indépendance    Irruption de militants pro-Palestine à la FFF pour protester contre le match France-Israël    La saison des grandes surprises    Classement des buteurs : Boulbina se hisse en tête avec 5 réalisations    Jumia contribue au développement du e-commerce dans le pays et lance son Black Friday    Génocide social et psychologique commis par les talibans contre les femmes afghanes    Manifestation massive à Washington pour appeler à la fin de l'agression génocidaire sioniste à Ghaza    Arrestation d'une bande spécialisée dans la commercialisation de kif traité et de psychotropes    Les habitants d'Es Sanafir veulent un centre de santé    Distribution de 1.944 logements    Génocide à Ghaza : Les Etats doivent suspendre leurs relations économiques, politiques et militaires avec l'entité sioniste    Une feuille de route multisectorielle tracée    Inauguration du Salon national du matériel et des produits agricoles    Du jazz à Michael Jackson, itinéraire d'un arrangeur de génie    La mise en place prochaine d'une société néocoloniale en France    Débat sur la lutte contre l'extrême droite en France    Le président de la République opère un mouvement des walis et des walis délégués    Vovinam Viet Vo Dao: l'Algérien Mohamed Djouadj réélu président de la fédération africaine pour un nouveau mandat    Les Conseils de la jeunesse de 24 pays africains se concertent à Oran    Un vibrant hommage rendu aux vétérans de l'Armée nationale populaire    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Retraite sans condition d'âge: Les raisons d'une suppression
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 20 - 01 - 2010

En attendant que le gouvernement s'exprime sur d'autres mesures de rattrapage de la SNVI, son syndicat revendique une revalorisation de salaires soutenue par la suppression du fameux article 87 bis.
Ce fameux article fait bien des travailleurs malheureux en raison de l'indexation qu'il impose des primes et des indemnités sur le salaire de base, atténuant ainsi fortement de l'impact de toute revalorisation de leur revenu et ce quel que soit son niveau. Si la revendication de l'augmentation des salaires a vu, cette semaine, son début d'épilogue à travers l'ouverture des négociations sur la base de la réactualisation des conventions de branches, celle relative à l'abrogation de l'article 87 bis est loin d'être réglée. Le ministre du Travail a, en marge du dernier conseil national du FLN, affirmé qu'il ne sera pas question de son abrogation mais de sa révision. Réponse qui met mal à l'aise Sidi Saïd, le SG de l'UGTA, lui qui s'est toujours prononcé pour.
De même, l'exigence des travailleurs de la SNVI du maintien du dispositif de la retraite sans condition d'âge est difficile à exaucer. Le gouvernement explique son rejet de cette revendication en rappelant que le dispositif a été retenu «parce que l'Algérie vivait une dure période d'ajustement structurel durant laquelle elle devait limiter le plus possible les personnels en activité au niveau du secteur public». «Ce dispositif permettait aux travailleurs ayant cumulé un certain nombre d'années d'activité de postuler à la retraite sans qu'il leur soit exigé un âge précis», note un cadre du ministère du Travail. Il y a eu certes de nombreuses compressions d'effectifs «pour raison économique», une expression que les gestionnaires de l'époque aimaient utiliser pour éviter de parler de licenciement abusif sur injonction du FMI. Mais «en élaborant le dispositif du départ à la retraite sans condition d'âge, nous avons réussi à en épargner beaucoup d'autres en leur permettant de partir à la retraite dignement», continue de dire notre interlocuteur.
De 1997 à 2002, plus de 400.000 travailleurs ont, selon nos sources, profité de ce dispositif. Le revers de la médaille montre, par contre, que les calculs du gouvernement ont été complètement faussés. En effet, si l'on entend dire aujourd'hui du côté du Premier ministère que par la décision de la mise en place de ce dispositif, «on a évité de sacrifier près de 500.000 autres travailleurs sur l'autel des conditionnalités du FMI, il reste que ceux qui sont partis constituaient en partie un encadrement des entreprises et des administrations publiques qu'on peine aujourd'hui à avoir», soulignent des ministres. A titre d'exemple, pour la seule année 2009, les départs à la retraite sans condition d'âge ont concerné près de 150.900 travailleurs issus du secteur économique public et de l'administration. Sur cet effectif, on retrouve près de 46% de personnels d'encadrement. «C'est une véritable saignée !», s'exclament nos sources au Premier ministère.
L'énorme perdition
«Un des éléments essentiels qui a poussé le gouvernement à supprimer ce dispositif est cette disparition effrénée de la compétence et de l'expérience au niveau du secteur public toutes activités confondues», font-elles remarquer. En 1997, sur 8.300 départs, on en comptabilise près de 3,75% de cadres dirigeants, 7,13% de cadres supérieurs et 34,08% de cadres moyens. Ces dernières années, le départ des cadres supérieurs constitue pratiquement la moitié de l'ensemble des départs à la retraite sans condition d'âge. Ceci, relèvent les experts, «en faisant abstraction de l'impact financier de ces départs sur les ressources du Trésor public». L'énorme perdition de l'encadrement enregistrée ces dernières années au niveau du secteur public, s'est transformée par contre, selon nos sources, en un vivier d'expérience profitant au privé national et étranger.
«Les cadres qui ont quitté le secteur public tôt sont allés pour la plupart vers le privé d'abord parce qu'il paie bien -leur maigre retraite ne suffisant pas à leur assurer un quotidien décent - ensuite, parce qu'ils sont encore jeunes et peuvent par conséquent encore fournir des efforts intellectuels pour les besoins d'un bon management», disent nos sources. «Recruter les nouveaux diplômés ne nous aide pas beaucoup parce qu'ils manquent terriblement d'expérience. Quand bien même on pense à le faire, il faudrait impérativement les encadrer de personnels expérimentés mais on ne trouve pas, ou plus», continuent nos interlocuteurs de nous expliquer. Le gouvernement semble oublier qu'il a été à l'origine du départ forcé de nombreux cadres compétents et doués en gestion à l'exemple de certains présidents des défunts holdings, de ceux de la délégation des participations de l'Etat qui activaient au niveau de la chefferie du gouvernement et d'autres qui encadraient les universités et les hautes institutions de l'Etat. Elagués du circuit sur décision du nouveau pouvoir au début des années 2000, ces cadres se retrouvent tous à servir des intérêts privés qu'ils soient les leurs (à de rares exceptions) ou ceux d'entités étrangères.
La décision du gouvernement de supprimer ce dispositif qui a fait des émules en temps de crise et de dégradation effroyable du pouvoir d'achat des citoyens laisserait même pressentir un réexamen du dispositif en vigueur fixant l'âge de départ à la retraite. «Un jour, il faudrait revoir cet âge si l'on sait que l'Algérien a actuellement une espérance de vie de 72 ans», nous dit-on au niveau du Premier ministère. «Alors, pourquoi partir à 60 ans à peine ?», s'interroge-t-on non sans arrière-pensée.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.