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Encore un Ali Baba égyptien qui mange dans le noir
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 30 - 01 - 2010

Sans tomber dans la veulerie égyptienne après le match du Soudan, le chroniqueur qui n'a pas une grande culture sportive a dû vérifier: est-ce vrai que la CAF (Confédération africaine de football) se trouve en ex-Egypte ? Réponse, oui. Elle aussi, comme presque tous les sièges des organisations dites arabes unionistes, qu'elles soient celles des médecins, des avocats ou des fabricants de boutons de chemise. La CAF se trouve en ex-Egypte et avec le même schéma connu: un personnel égyptien, une adresse égyptienne et, comme de coutume, un Egyptien aux commandes depuis l'époque où Amr Moussa chassait les mouches avec une cuillère pour s'amuser en attendant d'avoir dix ans. Comme pour l'union des médecins qui doit subir un coup d'Etat hygiénique dans quelques semaines, l'un des patrons est un Egyptien qui est là depuis son enfance. A vie presque. Le poste de secrétaire général de l'instance est égyptien depuis 1961. L'actuel SG de la CAN, Mustapha Fahmy, est ainsi en poste depuis 1982. On apprend aussi qu'il a succédé à son père, Mourad Fahmy, qui a occupé le poste de 1961 à 1982. Dans la pure tradition du «c'est à moi parce que c'est à mon père» qui perpétue l'héritage de Nasser sous la forme d'un livret de famille des «Arabes purs», à savoir les ex-Egyptiens. Ce Fahmy est donc un autre acteur du même personnage égyptien chargé de mission de mettre toutes les institutions arabes sous la coupe de ce pays. On croyait Amr Moussa cas unique, sous-informés que nous étions, et nous voilà en train de découvrir que presque toutes ces carcasses mangeuses de budgets sont égyptiennes de fait. L'union des médecins a longtemps subi le ridicule d'un SG égyptien à vie, signataire de subventions pour les zones rurales de son propre pays. C'est le cas pour tout le reste.
Pourquoi en parler maintenant ? Parce que s'il y a un une leçon à tirer et un acte à faire aujourd'hui, c'est bien d'ouvrir le dossier de ces privatisations égyptiennes et de ces détournements de fonds et de missions des instances arabes corporatistes ou politiques. Il est évident que l'on s'est fait avoir, du Golfe à l'Océan, par cette sorte d'impérialisme culturel qui a fait passer tout ce qui est égyptien pour étant arabe et vrai arabe, et qui nous a imposé d'accepter comme capitale Le Caire et comme adresse permanente de nos sièges ce pays et comme SG baveux et ventriloques ces cadres égyptiens. «L'Egypte n'est pas ma mère, je ne l'accepte même pas comme épouse et encore moins comme seconde épouse», explique un personnage imaginaire qui s'adresse à ses propres ancêtres. Le ridicule ne tue pas en effet, mais il rend la vie disgracieuse: car on ne sait pas s'il faut rire ou pleurer de voir que le secrétaire général de la CAF est là depuis plus de 25 ans, depuis sa puberté et qu'il a hérité de ce poste de son propre père pendant que nous, peuples du Maroc à l'Irak, nous applaudissions l'arabité pendant que eux ils s'en goinfraient. Et s'il faut en parler aujourd'hui, c'est pour que cela cesse. Pour que les corporations, les métiers et les politiques se réveillent à cette arnaque et choisissent soit de claquer les portes de ces clubs qui nous apportent rien, de la Ligue arabe à celui de la CAF, soit peser de toutes les forces de la diplomatie, de l'argent et des corporations de métiers, pour démocratiser ces espaces et les assainir. En attendant, le chroniqueur n'arrive pas à l'admettre: comment cela fait-il qu'on a pu fermer les yeux sur ces Ali Baba de la légitimité, capables de secrétariats à vie sans honte et sans recul, à la tête de ce qui nous appartient à tous ? Comment avons-nous fait pour être aussi naïfs et depuis des décennies ? A cause de nos régimes ? Oui, un peu, mais aussi à cause du cinéma égyptien et du cadavre de Nasser.

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