Deux regards du réseau d'assainissement dont la conduite principale est située sur le 3e boulevard périphérique, précisément à hauteur de la cité Bahi Amar, dans la commune d'Es-Sénia, refoulent d'importantes quantités d'eaux usées sur la chaussée, lors des averses, dans un premier temps, pour atteindre, dans un second temps, les constructions voisines. Deux risques majeurs, à savoir: la fragilisation des fondations de dizaines de nouvelles habitations ainsi que l'infiltration de ces eaux dans la nappe phréatique qui n'est qu'à quelques mètres et à partir de laquelle sont alimentés plusieurs puits. Selon M. Houcine, un habitant du quartier, cette défaillance a pris de l'ampleur la semaine dernière au cours de laquelle d'importantes pluies se sont abattues. Notre interlocuteur précise que depuis plus d'une semaine il n'a pu ouvrir son magasin à cause des odeurs nauséabondes et de son inaccessibilité. Et de préciser que sa démarche pour alerter les services locaux de la SEOR n'ont pas abouti et que ces derniers l'ont orientés vers ceux de la wilaya. Ces derniers, à leur tour, renvoient la requête auprès de leurs collègues d'Es- Sénia. «Cette situation est devenue intolérable», soutient notre interlocuteur, qui estime que «la raison principale de cette défaillance réside dans le schéma d'évacuation, étant donné qu'à chaque mise en service de la station de pompage située sur le deuxième accès de la localité d'Es-Sénia (appelé communément Douar Es-Sénia), les eaux usées sont refoulées vers la cité Bahi Amar». Du côté de la SEOR, on affirme qu'une équipe d'intervention devait se rendre, dans l'après-midi d'hier, sur les lieux pour voir s'il s'agit d'un débordement ou d'un refoulement des eaux usées. La même source précise que le centre d'appel, mis en service pour signaler ce genre de problèmes, n'a reçu aucun appel à son numéro vert.