A Constantine, le coordinateur de wilaya de l'intersyndicale composée par le SNPSP et le SNPSSP, le Dr Belkhalfa, questionné sur l'évolution de la grève, dira que l'incidence est « négative et notable à travers toutes les structures de santé de la wilaya. Dans la plupart de celles-ci, les malades ne sont pas examinés. Il n'y a pas de contrôle ni de suivi, les rendez-vous ne sont pas honorés. Il y a uniquement les urgences et les vaccins qui sont assurés, ainsi que les gardes, et moi-même j'étais de garde pas plus tard qu'hier !». Ce praticien annonce «que l'intersyndicale poursuivra la grève en tenant parallèlement des sit-in hebdomadaires, dont le prochain, assure-t-il, va être organisé demain mercredi devant la maternité du CHUC et sera suivi par une marche et un autre sit-in de protestation devant le cabinet du wali. La plupart des responsables gestionnaires des établissements de santé publique étant à Alger auprès de leur ministère de tutelle pour discuter du plan de contrôle de gestion des établissements, ce sont des sources médicales proches de plusieurs de ces établissements qui ont communiqué des chiffres, avec par exemple des taux de participation approximatifs de 8% de grévistes pour l'établissement public de santé de proximité Ben M'hidi, 80% de participants à la grève à l'hôpital El-Bir, 30% à celui d'El-Khroub, 70% à l'établissement spécialisé de Sidi Mabrouk, etc. En ce qui concerne le centre hospitalo-universitaire Dr Benbadis, le Dr Zermane, directeur général de l'établissement, interrogé sur les répercussions de la grève dans son établissement, a affirmé que l'impact est pratiquement nul, du fait que les deux syndicats réunis ne comptent qu'une quarantaine de spécialistes éparpillés à travers les services du CHUC, et un mouvement de grève, si mouvement il y a, n'aura aucune incidence car ce grand hôpital compte 3OO hospitalo-universitaires et 997 résidents. Toujours est-il que selon une source de la direction de la santé de la wilaya, «les répercussions sur les prises en charge sont relatives, dans la mesure où il y a d'abord l'application du service minimum obligatoire, les non-grévistes maintiennent d'un façon assez satisfaisante le programme de travail des établissements de santé publique.