La grève des praticiens de la santé publique continue son bonhomme chemin à Constantine qui ne fait toujours pas l'exception et les blouses blanches plus décidées à aller au bout de leurs revendications. D'ailleurs, une mobilisation plus forte a été observée hier. Cependant, les médecins se sont contentés d'observer hier un sit-in devant la maternité du CHU au lieu d'une marche et d'un sit-in devant le cabinet du wali prévus initialement. Le coordinateur de wilaya de l'intersyndicale SNPSP et SNPSSP, le docteur Belkhalfa, a indiqué que la grève se poursuit et se poursuivra jusqu'à satisfaction totale des revendications, en précisant que le service minimum est assuré. «Il y a uniquement les urgences et les vaccins qui sont assurés, ainsi que les gardes», a-t-il précisé. En outre, les médecins de la santé publique restent intransigeants quant à leurs doléances, à savoir l'amendement du décret exécutif paru au Journal Officiel n°70 du 29 novembre et le régime indemnitaire qui doit être élaboré en associant le partenaire social. Les protestataires réclament également un week-end adapté au week-end semi-universel récemment adopté par l'Algérie. Par ailleurs, le taux de participation varie d'un établissement à un autre. Il est de 56% pour l'établissement public de santé de proximité de Daksi, de 80% de participants à la grève à l'hôpital El Bir, de 30% à celui d'El Khroub et de 70% à l'établissement spécialisé de Sidi Mabrouk. Quant au CHU Docteur Ben Badis, l'impact n'est pas très important du fait que les deux syndicats réunis ne comptent qu'une quarantaine de spécialistes à travers tous les services du CHUC. Du côté de la direction de la santé de la wilaya, la grève n'a pas eu beaucoup d'échos, surtout lorsqu'on estime que «les répercussions sur les prises en charge sont relatives dans la mesure où il y a d'abord l'application du service minimum obligatoire, les non-grévistes maintiennent d'une façon assez satisfaisante le programme de travail des établissements de santé publique».