Des représentants du mouvement associatif oranais ont recommandé, lors d'une rencontre organisée, avant-hier, sous l'égide de l'APC d'Oran, la création d'un conseil consultatif des associations de la ville. Un projet qui tend, grâce au concours de la société civile locale, à orienter les élus de l'assemblée communale dans leur prise de décision en les rapprochant plus des véritables préoccupations du citoyen. Une trentaine d'associations de la ville ont pris part à cette rencontre marquée par des débats «contradictoires mais constructifs» sur les perspectives d'action entre la commune et les associations locales, selon le vice-président de l'APC d'Oran, M.Kamel Brekci. Les travaux de cette réunion ont débuté par un exposé des bilans d'activité de la division des Affaires sociales de la commune d'Oran, dont les rapports actuels avec le mouvement associatif se limite, de l'avis de tous, à l'octroi des subventions. Les participants à cette rencontre ont été unanimes à souligner l'importance de consolider ce rapport « strictement financier » en le faisant évoluer au rang de véritable partenariat à même de donner naissance à des projets concrets au profit du citoyen. C'est là justement la vocation qu'on a voulu assigner à ce conseil consultatif appelé à jouer un rôle d'interface et de concertation entre les associations locales et l'APC afin de concrétiser des projets de proximité, dans des secteurs tels que l'assainissement, l'éclairage public, la réfection des routes. Le Conseil aura également à jouer un rôle intermédiaire entre les attentes des citoyens et l'administration. A la lumière des débats engagés, les participants ont souligné la nécessité, dans un souci d'efficacité et de complémentarité, de créer un réseau d'associations qui participe à des domaines précis comme la santé et l'environnement, coordonne le travail, échange les expériences et œuvre au développement de l'activité associative. Ils ont aussi débattu de l'importance de la formation pour les militants associatifs en vue de connaître leurs droits et devoirs et activer les relations avec les 12 secteurs urbains de la ville, dans la perspective de déterminer les besoins des citoyens et les priorités en matière de projets de proximité. Par ailleurs, les participants ont mis l'accent sur l'importance des comités de quartiers et leur rôle dans la prise en charge des préoccupations des citoyens en coordonnant l'action avec les associations et les élus locaux. A noter enfin que parmi les 30 associations à caractère social présentes, 26 avaient bénéficié en 2009 de subventions variant entre 100.000 et 400.000 dinars, soit une enveloppe globale de l'ordre de 5 millions de dinars qui leur a été consacrée par l'APC.