Photo : Riad Par Reda Cadi Oran est l'une des villes algériennes où les associations sont relativement très actives. Elles sont principalement présentes sur le terrain social et la scène culturelle. Et si, au vu de nombre d'associations agréées, elles ne sont qu'une poignée à assumer réellement et concrètement leur mission, elles compensent toutefois cette faiblesse du nombre par la qualité du travail entrepris sur le terrain et le sens de l'organisation dans leurs démarches et actions. Et c'est dans cette perspective que les représentants du mouvement associatif se sont retrouvés jeudi dernier à Oran pour une rencontre qui devait poser les jalons d'un nouveau cadre organisationnel. A ce propos, ils recommanderont la mise en place d'un comité consultatif des associations de la commune d'Oran, rapporte l'APS. Ce comité sera un espace de concertation et fera office de courroie de transmission entre les associations et l'administration locale, l'Assemblée populaire communale (APC) notamment. L'établissement de ce canal de communication permettra aux associations et à l'administration de travailler de concert sur tous les projets de proximité d'intérêt public, tels l'assainissement, l'environnement, l'éclairage public, la réfection des routes… L'administration aura ainsi les points d'ancrage nécessaires au sein de la communauté oranaise grâce à ces associations qui sont présentes sur le terrain et au contact des citoyens, expliquera le président de l'Association de promotion sociale et culturelle Chougrani dont le terrain d'action se situe dans le quartier Ibn Sina. Dans ce sillage, les représentants des associations ont souhaité l'établissement de relations de travail avec les 12 secteurs urbains de la ville et ce, en vue d'établir les besoins et les attentes des habitants ainsi que les priorités concernant les projets de proximité. Pour un meilleur maillage de la société, les représentants du mouvement associatif ont par ailleurs appelé à créer un réseau d'associations «spécialisées». Ces associations pourraient s'investir dans la défense et la promotion de certains secteurs et domaines précis qui sont mal encadrés comme la santé et l'environnement. Mises en réseau, les associations pourront s'enrichir grâce à l'échange des expériences et, surtout, coordonner leurs actions sur le terrain et travailler en complémentarité pour qu'il n'y ait pas de déperdition d'énergie. Dans ce réseau peuvent aussi être intégrés les comités de quartier dont l'importance n'est plus à démontrer. Il s'agira donc d'encourager et d'accompagner la création de ces «petites» associations qui jouent un grand rôle dans la prise en charge des préoccupations des citoyens et leur sensibilisation. S'ils sont mis en place et activés, ces comités, qui constituent le dernier maillon de la chaîne, permettront aux associations et à l'administration de mieux coordonner leurs actions et de cibler les objectifs à atteindre. De son côté, l'APC a salué l'initiative des associations. Mieux, elle y a répondu en promettant de s'y impliquer. Elle avait d'ailleurs montré sa bonne foi et son intention d'être un partenaire actif dans la mise en place de ce nouveau cadre organisationnel en contribuant à l'organisation de la rencontre par l'entremise du département des affaires sociales de l'APC d'Oran. Le délégué des affaires sociales à l'APC d'Oran, Kamel Brixi, dira à ce propos que la proposition de création d'un comité consultatif des associations sera pris en considération. Il ajoutera qu'étant au service de la communauté et de la ville ce comité nécessite même plus d'encouragements. A noter que 26 associations sociales ont reçu une subvention globale de 5 millions de dinars en 2009 à Oran, a rappelé le directeur de la division des affaires sociales de l'APC d'Oran. En fait, les «encouragements» dont parle le délégué des affaires sociales peuvent se résumer en deux points : la dotation des associations actives en moyens financiers et matériels (local, équipements) qui leur permettraient de bien activer et l'assainissement du mouvement associatif pour exclure toutes ces associations inactives et inutiles. R. C. Avant-première du court-métrage El Amana Le court métrage El Amana produit par l'association culturelle Noudjoum El Bahia sera projeté en avant-première le 26 février à la cinémathèque d'Oran. Cette œuvre, destinée aux enfants et réalisée par Mohamed Houidek et dont le scénario a été écrit par Makhlouf Amara, relate, en 20 minutes, l'histoire de «Choucho», un enfant poussé par son ami à voler des légumes et des fruits de la cantine scolaire où travaille sa mère Bakhta. Ce film, basé sur trois acteurs qui sont Bousekkak Houari dans le rôle de Choucho, Benouis Bakhta dans le rôle de la mère et Douadi Ramdane dans celui de l'ami, véhicule un «message éducatif prônant l'honnêteté qui est un des préceptes de l'islam», a indiqué le président de cette association qui active au centre culturel de la commune d'Es Senia (Oran). La projection de ce produit cinématographique sera programmée dans des maisons des jeunes, des établissements culturels et éducatifs et dans les centres de l'enfance assistée relevant de la Direction de l'action sociale. Cette œuvre s'inscrit dans le cadre d'un projet intitulé «Non à la violence et non à la toxicomanie» lancé en 2009 et qui comprend le court- métrage El Amana et un autre traitant, en 52 minutes et dans un langage simple, du thème de la toxicomanie et de la violence, écrit par Djamel Belloul et mis en scène par Bentourkia Habib avec l'assistance d'un groupe de psychologues de l'Office des établissements de jeunes (ODEJ). Le second court-métrage sera projeté le 5 mars prochain à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la violence, a annoncé le président de l'association Noudjoum El Bahia. La DJS de la wilaya a financé ces deux films en collaboration avec l'APW d'Oran et l'APC d'Es Senia.