Depuis le début du mois en cours, un grand nombre d'écoles primaires de Béni-saf (les 02 secteurs confondus) fonctionnent sans service d'entretien. Réunis ce dimanche au cours d'une séance de travail ordinaire, des chefs d'établissement scolaire du secteur Est, n'ont pas manqué de soulever ce problème, devenu du jour au lendemain très épineux, et semble affecter énormément le fonctionnement de leur école , voire même le système éducatif. Ces gestionnaires ne comprennent pas pourquoi laisse-t-on des écoles primaires crouler sous des détritus et demander, alors à un instituteur de donner des leçons, à ses élèves, sur l'éducation civique et autres protection de l'environnement ? C'est une situation incontrôlable, ajoute l'un d'eux, car dès lors que des bouts de papier traînent par terre ou qu'un robinet d'eau fuit cela n'est pas grave, mais quand un parterre n'est pas lavé pendant plusieurs jours, là la situation devient plus grave, et il faudrait alors revoir la copie!. Dans certaines écoles, rapporte t-on, ce sont les éducateurs eux-mêmes qui, pour éviter que les lieux deviennent inconfortables, mettent la main à la besogne. Comme ce directeur d'école qui a affirmé qu'il a, lui-même, tiré la chasse d'eau dans un WC de son établissement. Notons ici que le service d'entretien des écoles est constitué, en grande majorité, de femmes (plus ou moins jeunes) et qui sont affectées par le biais du dispositif «filet social» mis en place par l'Etat pour les personnes nécessiteuses. Selon un élu, la mise à l'arrêt de cette catégorie d'employés, affectés dans les écoles, intervient du fait que leurs contrats de travail aient pris fin et que l'institution chargée de la gestion de ce dispositif (filet social), a entamé une opération de contrôle pour l'assainissement des listes de ce personnel. Cependant, quel que soit le temps que prendra cet assainissement, l'entretien des écoles doit se poursuivre. Pire encore, ajoute cet interlocuteur la cantine scolaire ne fonctionne plus car elle est assurée par ce personnel féminin. Les responsables sont obligés de distribuer aux élèves des repas froids, ce qui est déconseillé, voire interdit par l'administration. Tout cela pour dire que le personnel chargé de l'entretien dans les écoles demeure nécessaire et qu'il y a lieu de veiller à sa réaffectation dès que possible.