Il a raison ce brave citoyen qui nous écrivait : «2.500 DA pour un piéton qui ne trouve plus de place pour circuler sur les trottoirs ! C'est trop cher payé ! Nos vénérables législateurs' auraient mieux fait de sanctionner ces commerçants dont les marchandises envahissent les trottoirs de toutes nos villes alors que c'est totalement interdit. Et, non contents de nous imposer des prix de leurs marchandises à leur guise et sans contrôle, ils nous poussent hors des trottoirs, sur la chaussée au risque de notre vie. Et maintenant, un second risque, nous faire dépouiller légalement des maigres sous qu'ils nous ont laissés! Et avec la complicité de la «loi» de nos «vénérables VIP». Alors ! Que devons-nous faire, nous les piétons ? Renverser et écarter ces marchandises pour pouvoir circuler sur «nos» trottoirs quitte à en venir aux mains avec les commerçants ? Faire appliquer la loi par nous-mêmes ? On a l'impression que cette loi a été élaborée par des gens qui n'ont jamais réellement circulé sur «nos» trottoirs ! Mais qui sont motorisés et gênés par les piétons qui utilisent «leur» chaussée ! Allez, sanctionnons ces piétons qui nous dérangent ! Messieurs, avant de proposer une loi, il faut l'expérimenter d'abord sur soi-même, dans la réalité, ou, à la limite, demander l'avis des concernés par des enquêtes sur terrain ! Alors, voituriers, motocyclistes, camionneurs, foncez ! Et si vous rencontrez un piéton sur «votre chaussée», aplatissez-le, la loi est avec vous !». Voilà le courrier émanant de monsieur Tayeb Sahraoui. Les sales piétons, que nous sommes, c'est bien fait pour leur gueule. Ils n'avaient qu'à faire des économies pour s'acheter des bagnoles grâce au Smig qui a augmenté de 3.000 dinars. Il n'y aurait pas eu de piétons, il y aurait eu moins d'écrasés sur la route. C'est un peu comme les statistiques qui disent que 30 pour cent des accidents de voiture ont pour cause la consommation d'alcool et laisser le commun des mortels déduire que les autres 70 pour cent sont causés par les buveurs d'eau. Augmentons donc le prix de l'eau pour réduire cette consommation à l'origine de la catastrophe routière. Ci-li-ma !