La coopérative agricole Lalaymia Lakhdar (CARSCI), implantée à Annaba et El Tarf, est, depuis quelques mois, au centre d'un conflit qui ne risque pas de connaître son dénouement de sitôt. Cette coopérative, qui dispose d'importants moyens, était gérée par une équipe de sociétaires sur la base d'un acte notarié, depuis sa création. Des fellahs, non contents du mode de gestion se sont constitués en assemblée générale et avaient décidé d'installer une nouvelle équipe à la tête de la coopérative, pour gérer provisoirement ses biens en attendant ce qui adviendra. Depuis, les choses ont connu d'autres tournures et de nombreuses plaintes ont été introduites auprès de la justice. Voyant que les choses prenaient du temps, une lettre avait été envoyée au président de la République par les fellahs, demandant l'ouverture d'une enquête. Une enquête qui pourrait, selon eux, faire toute la lumière sur une gestion qu'ils qualifient «d'opaque». «Je suis poursuivi par 14 plaintes qui ont été déposées à mon encontre» nous a dit, le nouveau gérant, installé par la force des fellahs à la tête de la coopérative. «Je suis épuisé et je n'en peux plus» avait ajouté M. Metiri qui s'interroge sur le devenir de la coopérative et la grande masse de dettes qu'elle a cumulées depuis. Les fellahs espèrent une réplique des pouvoirs publics, et la partie adverse espère, quant à elle, un jugement en sa faveur, qui mettrait un terme à tout ce marasme qu'a connu la ARSCI, depuis des mois.