Si la mercuriale des fruits et légumes s'est relativement stabilisée avec notamment la pomme de terre dont le prix oscille entre 40 et 50 DA le kilo, celle des autres produits alimentaires continue à fluctuer comme c'est le cas du sucre et de l'huile de table. Ainsi et pour le sucre, le sac de 50 kilogrammes après avoir atteint les 4.300 DA, a été cédé la semaine dernière à 4.150, ramenant le prix unitaire chez le détaillant de 100 à 95 DA. Cette légère baisse et qui est loin de refléter celle observée dans les places mondiales, n'est en fait due, selon quelques grossistes, qu'à la crainte de certains de se voir grillés sur le marché national avec de nouveaux arrivages qui risquent d'inonder le marché d'autant que les deux sucreries de Mostaganem et Khemis Miliana ont commencé déjà à produire le sucre blanc destiné à la consommation locale. Ces milieux n'ont eu d'autre choix que de revoir à la baisse leur marge bénéficiaire pour placer leur produit dans une conjoncture favorable et relancer ainsi la consommation qui a été plus ou moins affectée durant les deux premiers mois de l'année avec notamment la diminution de l'activité de certains pâtissiers et producteurs de confiserie. Ayant un œil sur les cours mondiaux, les mêmes grossistes estiment que le prix devra encore descendre dans les prochains jours sans pour cela atteindre le niveau antérieur, à savoir celui d'avant décembre 2009 lorsque au détail le sucre était vendu à raison de 65 DA le kilo. L'évolution des cours des matières premières échangées sur les marchés mondiaux a été variable la semaine dernière, avec un nouveau repli marqué pour le sucre s'éloignant de plus en plus de ses sommets en 33 ans atteints en décembre à New York. Ce recul, explique-t-on, est dû notamment à la révision à la hausse des prévisions de production de l'Inde, principal consommateur et producteur mondial de sucre. En revanche, l'huile a de nouveau grimpé, à raison de 5 DA le litre quand il s'agit des bombonnes de 5 litres et près de 6 DA pour celles de 2 et 1 litre. Selon des grossistes de ce produit, l'offre a légèrement baissé durant la semaine dernière et si cette situation devait perdurer encore, le prix devra encore grimper, au fur et à mesure de la diminution des stocks. N'avançant aucune hausse des prix du soja dans les marchés mondiaux, ces derniers restent confiants. Ils émettent deux hypothèses, soit l'arrêt temporaire pour problèmes techniques d'une chaîne de production ou bien les retards dans les arrivages de la matière première au profit des producteurs qui sont obligatoirement contraints de réduire leur production journalière afin de maintenir l'activité.