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Peut-on remonter le temps comme un pantalon ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 03 - 2010

La tendance «nostalgiste» s'accentue de plus en plus chez les néo-nationalistes. Elle a déjà touché la présidence qu'on a voulu faire remonter à Boumediene. Ne retrouvant pas Boumediene, la présidence a été offerte comme une épouse veuve à l'enfant le plus célèbre de Boumediene : Bouteflika. Ce dernier fera donc remonter la Présidence vers l'époque où il devait être président : 1979. La présidence sera forte, se passera de tout le monde, aura sa RTA, ses «services» qui dépendent d'elle, pas de parlement qui ose lever les yeux et des ministres proches avec une autre équipe de ministres domestiques. Tout ceux qui ont participé au coup d'Etat de 1979, seront punis par nomination à des postes où ils ne peuvent que saluer et demander pardon. Les autres seront ignorés, interdits puis effacés. Pas comme Medeghri cependant, car le monde a changé.
Pour le reste, la tendance est à la même tendance. En économie on revient peu à peu vers le Souk El Fellah avec le Fellah qui n'existe plus. L'économie a été pendant une décennie libérale, elle revient vers sa forme la plus connue, une économie dirigée, par le haut et par les cheveux. Tous les chefs d'entreprises algériens le savent. Pour la main-d'œuvre, elle est évidement chinoise, même si elle n'est plus cubaine. La tendance «nostalgiste» se révèle aussi dans les grands projets boumediénistes de notre époque : les 100 locaux par commune, le million de logements par décennie et l'autoroute trans-tell Est-Ouest, en perpendiculaire à la transsaharienne de l'époque bénite d'autrefois.
Sans multipartisme réel, sans opposition, sans possibilité de contestations, la scène politique nationale sera donc elle aussi touchée par la «nostalgite». Le FLN reviendra donc en force avec un SG au bout du fil de son patron et un patron qui assouvit sa biographie en étant le président d'honneur d'un parti qui a voulu le déshonorer. On aurait pu s'arrêter là ? Non, il fallait vraiment que le FLN 2010 rejoigne dans le fond et dans la forme le FLN des années 70. Pour ce faire, l'essentiel vient d'être fait avec le 9ème congrès du FLN. Selon les premières conclusions, le vieux parti qui a donné une autre jeunesse à ses vieux, vient de revenir «aux anciennes appellations du parti» dans le cadre de cette «nostalgite». Selon la tendance, il n'y a eu qu'un seul candidat, Belkhadem, au poste de SG. Les élections ont été organisées par Belkhadem au profit du candidat Belkhadem. Bouteflika y est toujours président de l'honneur. On a aussi dans la liste le Bureau politique, le comité central et des promesses de rajeunissement mais au niveau des communes, villages et villes moyennes (un jeune peut être maire mais jamais Président) et les invitations lancées aux anciens pays non-alignés et le discours contre l'impérialisme. Que reste-t-il ? Pas grand-chose : l'article 120, déjà remplacé par le régionalisme personnel et familial. Reste aussi à revenir vers la «SM», l'autorisation de sortie, les lunettes de soleil portées même la nuit, la DS Palace. Bien sûr tout n'est pas encore parfait comme durant les années 70. Le parti est déjà unique mais le peuple n'est plus le bon peuple. On peut le transporter par bus, mais il peut s'en aller par chaloupes. Les gens ne craignent plus les lunettes noires, les émeutes ne sont plus «kabyles» et le temps n'est pas un pantalon qu'on remonte. Conclusion ? Elle est celle d'un internaute. Une délicieuse phrase tragi-comique : «Un membre du comité central du FLN, accessoirement député à l'APN, aurait, en marge du 9ème congrès de l'inamovible parti historique, déclaré aux journalistes: “Vous nous appelez dinosaures, vous avez tort : les dinosaures ont fini par disparaître et, quant à nous, nous sommes toujours là comme vous pouvez le constater.”


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