Comme à l'accoutumée, à quelques jours de l'expiration du délai de paiement des vignettes automobile fixé cette année au 31 mars, les recettes des impôts sont prises d'assaut par des centaines de retardataires, craignant de tomber sous l'effet des pénalités fixées à 150% du montant de la vignette. C'était le cas, hier, à l'hôtel des finances d'Oran où des dizaines de demandeurs se sont présentés durant toute la matinée pour s'acquitter de leurs droits et, vers 11h30, les guichets ont été fermés avant d'ouvrir à 13h et refermer à 16h. Selon, le chef du bureau de contrôle et de recouvrement des impôts d'Oran-Est, cette opération entamée le 1er mars dernier n'a pas drainé la grande foule et seulement 10% des vignettes ont été vendues lors de la première semaine, pour passer à 20% et à 60% respectivement lors de la seconde et 3e semaine. Le reste a fait le forcing durant la semaine en cours avec souvent des prises de bec entre le personnel mobilisé et des automobilistes trop exigeants. Par ailleurs et tout en rappelant que les deux directions d'Oran-Est et Oran-Ouest ont mobilisé pas moins de 20 recettes pour l'ensemble de la wilaya, notre interlocuteur fait état d'un déséquilibre dans l'activité étant donné que la demande a été forte au niveau des recettes de la ville d'Oran et plus spécialement les trois mises en place à l'hôtel des finances, alors que certaines recettes, notamment celles situées dans la banlieue, sont relativement désertes. Quant aux agences postales en tant que prestataires, leur nombre est limité et le gros des demandeurs a préféré les recettes des impôts au vu de la disponibilité de l'ensemble des vignettes s'étalant de 300 jusqu'à 15.000 DA et dont le nombre affecté pour la wilaya d'Oran a été de 114.000 pour cette année, dont 26.500 pour celles des 1.500 DA, qui est la plus demandée, et ce en dépit d'une demande en provenance d'autres wilayas par certains citoyens de passage à Oran. Notre interlocuteur a précisé que pour aujourd'hui, ultime jour et durant lequel on s'attend à une très forte demande, il est fort probable que les guichets seront ouverts jusqu'à 18h, en attente d'une décision de la DG pour prolonger le délai durant la journée de demain jeudi. Par ailleurs, à Constantine, les bureaux qui assurent la délivrance de la vignette automobile pour l'exercice 2010, au niveau de la recette postale principale, sise place de la Brèche, ainsi que ceux de l'hôtel des finances et autres annexes situées intra ou extra-muros n'ont guère assisté à un quelconque rush lors de la journée d'hier, ceci à la veille de la fin du délai légal imparti aux automobilistes pour s'acquitter des frais de cet incontournable «permis de circuler», comme l'appellent les usagers. Ces derniers, rencontrés sur place, indiquent: «Nous avons remarqué une tension perceptible sur les vignettes estampillées d'une valeur de 1.000 et 1.500 DA, autant dire celles qui concernent plus de 60% du parc auto algérien». D'autres automobilistes, qui n'avaient pas pu acheter le document pour une raison ou une autre, et qui relèvent de cette catégorie, soutiennent, la mort dans l'âme, qu'ils «s'en tiennent désormais à la bonne volonté des pouvoirs publics qui, nous l'espérons vivement, vont procéder à une prolongation du délai qui se termine aujourd'hui, comme cela avait été le cas l'année dernière, une prolongation accordée jusqu'au 1er mai.» Quoi qu'il en soit, «les contribuables que nous sommes, estimons devoir dorénavant bénéficier de plus d'égards de la part de qui de droit», en s'interrogeant «Pourquoi ne point rendre le délai d'acquisition de la vignette auto extensible sur l'ensemble du premier trimestre de chaque nouvel exercice, comme cela se fait partout en Europe ?» Ou bien, faisant un clin d'œil à cette «autre acquisition par le biais du réseau de l'Internet», même s'ils trouvent «qu'il s'agit là d'une tout autre histoire». Sur un autre aspect, celui notamment de la pochette en plastique de la protection de la vignette qui se doit d'accompagner celle-ci en toute circonstance, très rarement délivrée cette année et pourtant exigée par les agents de la circulation pour rappel, nos interlocuteurs disent «ne point faire la fine bouche. L'essentiel, c'est que l'on puisse s'acquitter de ce satané document.» Signalons enfin qu'aucun responsable n'a pu être contacté pour de plus amples renseignements.