Le procureur de la République près le Tribunal de la Cité Djamel a ordonné, hier, le report à aujourd'hui de l'audition du directeur général de l'Entreprise Portuaire d'Oran, du caissier de la même entreprise et de deux autres employés d'une SARL, spécialisée dans la commercialisation des pare-brises. Les quatre personnes qui sont actuellement en garde à vue, depuis avant-hier, devront donc être présentées, de nouveau aujourd'hui, devant le procureur de la République, pour être entendus par la suite par le juge d'instruction de la même juridiction. Selon des sources concordantes, la machine judiciaire a été mise en branle suite à une plainte déposée par l'EPO auprès de la Brigade économique et financière (BEF), après la découverte, par le commissaire aux comptes de l'entreprise, d'un trou financier dans les caisses, dépassant les 700 millions de centimes. Un ordre de virement de cette somme, signé par le DG de l'EPO pour le compte de la dite SARL, mais qui n'a jamais été encaissé par cette dernière, explique la présence du premier responsable de l'entreprise portuaire d'Oran et de son caissier, ainsi que celle des deux employés de la SARL parmi les personnes devant être présentées à la justice dans le cadre de cette affaire. Selon les mêmes sources, une deuxième affaire ayant trait à d'autres ordres de virement mais pour des sommes moindres, impliquant le même caissier de l'EPO, mais aussi le chef du département de la trésorerie de l'entreprise, serait également entre les mains des enquêteurs de la BEF. La valeur globale du trou financier causé à l'entreprise d'Oran avoisinerait et pourrait même dépasser, selon nos sources, le milliard de centimes.