L'on ignore peut-être le flux de personnes qui, à partir de Béni Saf ou de Sidi-Safi, doivent se rendre régulièrement à Aïn-Tolba ou faire le chemin inverse, mais il n'y en a certainement pas de raison pour qu'il n'y ait pas une ligne de transport ouverte ou affectée sur ce tronçon. Ce chemin communal, qui était dans un passé récent un axeroutier incontournable pour plusieurs localités, est totalement déserté par les transporteurs. Ce samedi, des citoyens nous ont fait part de leur désoeuvrement sur cette question. «Pour se déplacer vers cette direction, nous sommes aujourd'hui confrontés à un dilemme. Soit prendre un clandestin, soit aller jusqu'à Aîn-Témouchent et revenir sur Aïn-Tolba voire sur Aïn-Ahlem, pour ceux qui veulent s'y rendre», entame l'un d'eux avant d'être relayé par son compagnon «Pourtant sur les bords de ce parcours, long d'une quinzaine de bornes, se trouvent une bonne douzaine de groupements d'habitations (fermes, bourgades ) dont on estime à plusieurs centaines leurs populations». Avant 1985, une partie du territoire de Sidi-Safi, les résidents sur ce sol aussi, dépendait administrativement encore de la commune de Aïn-Tolba. C'est d'ailleurs toujours le cas en terme de compétence territoriale où elle dépend toujours de la brigade de gendarmerie de Aïn-Tolba pour retirer des documents d'état civil, par excellence le fameux acte de naissance n°12, ou déposer une requête au niveau du DEW. Sidi-Safi est situé à 10 mn de Aïn-Tolba, un marché hebdomadaire se tient chaque mercredi. Beaucoup de gens aiment bien s'y rendre pour faire des emplettes ou pour retrouver des amis. Comme ce natif de Aïn-Tolba qui habite désormais de Sidi-Safi «je compte énormément d'amis et de proche à Aïn-Tolba, et c'est pour me ressourcer, une fois par semaine je me rends là-bas. C'est surtout le mercredi où je peux revoir beaucoup d'entre eux. Mais comme Kaddour n'a pas de véhicule personnel, pour ce faire, il fait appel à un taxi clandestin qu'il paye jusqu'à 200 dinars la course. Comme lui, il y en a certainement beaucoup, même de l'autre côté. L'idéal, conclura-t-il, c'est d'affecter un service de taxi de 2 ou 3 voitures sinon pourquoi pas un autobus qui fait la ligne jusqu'à Aïn-Kihel via Aïn-Tolba. A bon entendeur salut !