Les enseignants universitaires des trois établissements d'Oran ont marché, hier, au sein de l'IGMO, après avoir tenu une assemblée générale au cours de laquelle il a été décidé de poursuivre les démarches auprès des responsables locaux pour le lancement des deux projets: réalisation des 350 logements de fonction et entamer une série d'actions de protestation. Sur les banderoles, on pouvait lire, notamment, l'absence de volonté des responsables locaux à concrétiser le projet pourtant initié par le président de la République, ainsi que des appels pour dévoiler les véritables raisons de ce «blocus injustifié». Lors de l'AG, un débat houleux et contradictoire avait eu lieu autour des critères qui seront retenus pour bénéficier de ces logements et il a été décidé que les enseignants, même non logés, qui ne manifestent pas leur intérêt pour cette action du collectif, pourraient être déclassés. Il a été également question du type de logements qui seront affectés et des intervenants ont même refusé qu'il leur soit attribué des F2, comme cela a été le cas en 2006, avec un quota de 350 logements. Pour eux, c'est clair, il ne s'agira ni de revoir à la baisse la superficie arrêtée par les plus hautes instances du pays, ni encore moins remettre en cause le type de logements défini, car si cela serait le cas, c'est d'une part un mépris envers eux et d'autre part un non respect d'une orientation présidentielle. Approchés, des enseignants confient qu'ils doivent parfois renouveler leur contrat de location tous les 6 mois et cette instabilité les perturbe dans l'exercice même de leur mission. Un autre soulève la question des enseignants qui habitent hors wilaya et sont contraints de faire la navette. Un représentant du collectif précise que pour ce projet, la priorité sera donnée aux non logés tout en précisant que les mal logés ne seront pas du reste car la finalité de l'action du collectif ne peut nullement s'arrêter à ce projet mais continuera dans le temps afin de mieux gérer le dossier des logements de fonction et éviter les erreurs du passé. Il a été également convenu de faire sortir la protesta en dehors de l'enceinte universitaire, dans un premier temps, avec une marche entre l'IGMO et l'ENSET et dans un second d'organiser un sit-in devant la wilaya d'Oran.