Rien ne va plus entre les vendeurs informels qui étalent à même le sol leurs marchandises de fruits et légumes, et les cinquante commerçants qui activent légalement au niveau du centre commercial El-Baraka, situé à la nouvelle ville Massinissa. En effet, plusieurs d'entre ces derniers que nous avons approchés se plaignent «de cette concurrence déloyale de la part d'une pléthore de marchands ambulants qui investissent les abords de ce marché avec leurs camionnettes chargées de fruits et légumes, affichant entre autres des prix qui «cassent» ceux pratiqués à l'intérieur de l'enceinte commerciale. Outre ces véhicules qui encombrent les alentours du marché, d'autres vendeurs utilisent les trottoirs et déposent leur marchandise à même le sol, mettant un plus à la pagaille ». Cet état de fait a soulevé le courroux de l'ensemble des commerçants, qui clament à qui veut bien les entendre qu'ils sont doublement pénalisés face à cette situation qui leur porte préjudice. «Nous sommes soumis à des charges importantes qui greffent notre budget, nous ont-ils déclaré, nous avons la location mensuelle du local à payer, il y a aussi l'électricité, les impôts, et en plus nous enregistrons une forte mévente de nos produits». Et d'ajouter : «comment peut-on s'en sortir, si en face il y a des gens qui ne payent rien du tout, et qui font des recettes substantielles chaque journée à notre détriment». Ils insistent pour dire que les responsables de la commune, que «nous avons d'ailleurs alertés à plusieurs reprises, se doivent de régler ce problème, et nous n'acceptons pas d'être otages de ces marchands informels, car c'est de notre gagne-pain qu'il s'agit». Pour en savoir davantage, nous nous sommes rapprochés du maire d'El-Khroub, M. Hemaïzia. Ce dernier s'est dit «conscient de ce problème qui a déjà été soulevé par les concernés. S'agissant de commerce illégal et d'occupation indue de la chaussée, nous avons sollicité la collaboration des services de la sûreté urbaine pour mettre un terme à cette anarchie qui règne aux abords du centre commercial, par la faute justement de ces marchands informels qui écument les lieux. Une opération d'évacuation des lieux sera entreprise incessamment», conclut-il.