Des citoyens de quartiers populaires, ceux de Sidi Djillali, une nouvelle agglomération générée par l'extension anarchique de la ville et qui regroupe plus de la moitié de la population du chef-lieu de wilaya, chiffres à l'appui, et ceux du quartier Benbadis, situé au centre-ville, avec moins de densité, ont des doléances différentes. En effet, à Sidi Djillali, c'est la cité des 137 logements qui fait parler d'elle. Les habitants en colère ont tenu à décrier l'aspect environnemental et surtout l'aspect hygiène généré, disent-ils, par les commerçants du marché. Ceux-ci, outre cela, sont à l'origine d'autres nuisances vu qu'ils sont riverains et cela perturbe la sérénité exigée dans un site d'habitat collectif, indiquent nos sources. Pour ce qui est du populeux quartier Ben Badis, connu par les autochtones et autres nouveaux locataires par le nom de «village Abbou», célèbre par son avenue Pasteur qu'ici l'on appelle «Trig Ezzitoune», il est très visité par les pieds-noirs. Cette semaine, les Gongarra sont revenus après 47 ans dans leur demeure de naissance. Dans les faits, ce quartier, limitrophe du beau quartier de Mon-Plaisir, n'a pas bénéficié de réhabilitation à l'instar d'autres sites, où des rénovations et autres actions ont été entamées et finalisées, soulignent-ils avec dépit en comparant ce qui a été entrepris ici et là. Et c'est notamment le cadre de vie avec le sempiternel problème de la voirie qui constitue, a-t-on relevé ce dimanche, le principal point noir, un autre de plus. Des promesses ont été faites aux habitants contestataires, notamment ceux qui sont montés au créneau, indiquent nos sources. Sidi Bel-Abbès est toujours en quête d'une sérieuse prise en charge et c'est, dit-on, légitime d'exiger une attention particulière aux attentes sociales.