L'Union européenne annonce la visite à Alger à partir d'aujourd'hui, et ce jusqu'au 21 du mois en cours, d'une délégation conduite par Stefan Füle, le commissaire en charge de l'élargissement et de la politique européenne de voisinage. La délégation, indique un communiqué de la délégation de l'Union européenne en Algérie, sera composée de Gilles Bertrand, membre du cabinet du commissaire, Hugues Mingarelli, directeur général adjoint à la direction générale des relations extérieures de la Commission européenne, Manfredo Fanti, chef de l'unité Maghreb à la même direction et enfin Bernard Brunet, chef d'unité adjoint auprès de la même instance. Selon le même document, le responsable européen signera avec le chef de la diplomatie algérienne le programme indicatif national 2011/2012, un document conjoint identifiant pour cette période les actions concrètes sur la base des priorités nationales qui seront directement reflétées dans les programmes de coopération entre les deux parties. Cette visite d'un haut fonctionnaire de l'UE intervient moins d'un mois avant la tenue au Luxembourg (à partir du 15 juin prochain) du 5ème conseil de l'accord d'association entre les UE et l'Algérie et qui devra fait le point après 5 ans. Le ministère des Affaires étrangères avait rendu public dimanche dernier un communiqué annonçant la venue de M. Füle, estimant qu'elle sera l'occasion de mieux préparer le rendez-vous du 15 juin. Cette échéance vient à un moment où les relations entre les deux parties ont connu un certain gel né des mesures prises dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 notamment en matière d'investissement étranger, des mesures considérées par l'UE comme étant de «mauvaise foi des autorités algériennes» qui de leur côté ont qualifié l'accord d'association de «véritable supercherie, notamment dans sa partie d'aide technique qu'il aurait dû apporter à l'entreprise algérienne permettant une relance de l'économie nationale». Au plan des déficits, le ministère des Finances a relevé que depuis l'entrée en vigueur de l'accord d'association en septembre 2005, l'Algérie a perdu au plan de la fiscalité 2,2 milliards de dollars, d'où la nécessité de revoir les clauses de cet accord.