La chambre d'accusation près le tribunal d'Hussein Dey à Alger a ordonné hier la mise sous mandat de dépôt du maire de Bouzaréah et du chef de service technique de l'APC ainsi que le président et le directeur financier d'une coopérative immobilière, sise dans la même commune. Les mis en cause sont accusés de faux et usage de faux, dilapidation du foncier agricole, construction illicite et escroquerie, avons-nous appris de sources proches du dossier. L'affaire remonte à l'année 2000. Les quatre accusés sont accusés d'avoir participé directement à la création d'une coopérative immobilière sur un terrain agricole (Exploitation agricole individuelle) d'une superficie de plus de deux hectares appartenant à un homme décédé. Sur la base d'un dossier, vraisemblablement, non conforme, le président de la coopérative (M.Y.) qui est n'est autre que le gendre du maire (M.A.) a décroché un accord de l'APC de Bouzaréah pour lancer son projet de réalisation d'une centaine de villas. La coopérative immobilière a vu le jour et des villas grand standing ont été réalisées. Les deux autres mis en cause, à savoir le chef de service technique de l'APC (D.K.) ainsi que le directeur financier de la coopérative (B.M.), sont eux accusés de complicité. Tous les bénéficiaires de ces villas au nombre de 90 ont été entendus par le juge d'instruction qui les a tous mis sous contrôle judicaire. Ce scandale a été mis au jour grâce aux investigations de la section de recherche de la gendarmerie d'Alger qui a engagé l'enquête à la fin de l'année 2008. La complexité du dossier était telle que les gendarmes ont dû faire un véritable travail de fourmis durant une année pour boucler le dossier et le présenter à la justice. Selon nos sources, la gendarmerie a transmis à la justice des centaines de dossiers au niveau de la capitale concernant le détournement de terres agricoles.