Une conférence intitulée «L'économie islamique» a été organisée dernièrement à la bibliothèque centrale de l'université Abi Bakr par l'Association de la société civile algérienne (ASCA) de Tlemcen, présidée par le Dr Chaâbane Sari Nasreddine, en collaboration avec la faculté des sciences économiques et de gestion. L'économie islamique, de par les principes qu'elle développe (interdiction du ribah, zakat, mourabaha ) semble s'intéresser particulièrement à la circulation de la richesse. Selon Kerzabi Abdellatif, maître de conférences à l'Université de Tlemcen, l'économie islamique se présente comme une discipline particulière de la science économique qui propose une alternative à la crise du système capitaliste. «Aujourd'hui, l'économie islamique prend de l'importance grâce à une profusion de portefeuilles d'exportateurs de pétrole et une multiplication d'instruments financiers islamiques (emprunts sans intérêts et obligations sukuk). Il nous semble que les éléments constitutifs de cette économie remontent au fonctionnement économique de l'Empire arabo-musulman. La caractéristique de l'empire est sa capacité à capter la richesse qui est produite ailleurs. Cette capacité est rendue possible grâce à sa production culturelle et symbolique qu'elle impose au reste du monde», a notamment indiqué Maître Kerzabi lors de sa communication intitulée «Emergence de l'économie islamique». Il précisera que «l'économie des Etats-Unis fonctionne actuellement comme un empire dans le sens où cette économie canalise la richesse produite dans le reste du monde. Les pays musulmans, dans leur globalité, ont du mal à faire basculer leurs économies dans la production de richesses. Ils sont consommateurs de richesses. Dans ce cas, il nous semble que l'économie islamique, qui se focalise sur la circulation de la richesse doit s'orienter davantage sur la production».