« Le tissu urbain de la ville de Constantine est complètement saturé !», s'est écrié hier, en direct, sur le plateau de l'émission Forum de la radio régionale, un responsable de la Direction du logement et des équipements publics (DLEP) de la wilaya. L'émission diffusée hier, dont la liste des invités s'est limitée à deux responsables de la DLEP, a soumis aux débats la question des programmes de logement réalisés dans la wilaya de Constantine durant le premier quinquennat 2005/2009, du point de vue qualité et quantité, ce qui reste à réaliser, les difficultés rencontrées dans ce domaine et la projection sur l'avenir avec le programme alloué à la wilaya dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014. Selon un des responsables de la DLEP, la concrétisation du programme de 26.700 logements alloués à la wilaya de Constantine par le nouveau plan quinquennal 2010/2014 reste problématique. Ceci parce qu'elle va se heurter au problème récurrent de la rareté des assiettes foncières. Il a expliqué que ce handicap touche particulièrement les communes de Constantine qui ne «respirent» plus que par quelques «poches» foncières de 340 hectares, partagées entre la nouvelle ville Ali Mendjeli, la cité Massinissa au Khroub et le quartier de Sarkina, sur les pentes de Djebel Ouahch à Constantine. En effet, signale l'orateur, si le quota de la wilaya a été approuvé officiellement, les organismes concernés au niveau du plan n'accordent les autorisations de programmes qu'en fonction de la disponibilité des «poumons fonciers». Ajoutant que ce sera réellement un handicap sérieux, et encore, a-t-il signalé, l'obtention de chaque mètre carré du secteur foncier non bâti est soumis aujourd'hui à une réglementation draconienne». Le même responsable ne manquera pas de souligner que les deux principales communes de la wilaya, qui possèdent la plus grande densité de population, souffrent encore du problème du logement, qui demeure posé dans toute son ampleur, et cela malgré le nombre important de logements (56.630, toutes catégories confondues) qui ont été réalisés dans le cadre du précédent quinquennat dans lequel elles ont obtenu, à elles seules, les 4/5èmes du programme. Les questions se sont focalisées sur les défaillances constatées dans les constructions réalisées, notamment les fissures dans certains immeubles. Les responsables de la DLEP ont répondu que ce problème est apparu effectivement durant les premières années de construction. Les défaillances étaient, selon eux, imputables à l'inexpérience des promoteurs immobiliers et cette question ne se pose plus à l'heure actuelle. Par contre, à des questions sur le nombre d'entreprises étrangères opérant dans la wilaya et les programmes qu'elles ont reçus, il a été répondu que cela ne relève pas des prérogatives de leur direction et qu'il faut plutôt s'adresser à l'OPGI, dont aucun représentant n'était présent sur le plateau. Quant à la participation aux débats par téléphone des auditeurs, elle a été uniquement le fait de gens exclus des listes d'attribution de logements LSP. Ces derniers ont profité de la tribune qui leur était offerte pour contester le choix fait par les autorités et pour dénoncer leur exclusion.